Je vogue au fil de l'eau, comme une algue entraînée, et j'écoute, pensif, couler ma destinée, détachement plein d'abandon ; respirer sans souffrir, rêver puis disparaître, mon cœur désabusé n'ose plus au grand Être demander aucun autre don. Ce qui me séduisait ne me fait plus d'envie ; je crois bien à l'amour, mais non pas à la vie, moins encore à l'humanité ; indulgent, secourable, à chacun dans sa voie je souris, mais pour moi n'espérant plus de joie, je m'endors dans l'obscurité.