Quelque bonne que soit la charité publique, elle ne saurait valoir, pour celui qui en est l'objet, l'affection du foyer domestique. La charité se partage, l'affection se concentre, se particularise. Qu'y a-t-il au monde de plus doux que ces tendres soins, ces affectueuses complaisances, ces mille petites attentions et délicatesses dont on entoure un vieillard que l'on vénère et que l'on aime ! Un pareil tribut est bien légitime, et qui oserait blâmer ces touchantes flatteries du cœur ? N'est-ce pas là la dette sacrée de la nature, si doucement acquittée par la reconnaissance ? Ah ! il est digne de la piété filiale d'embellir les derniers jours d'un bon père et d'une bonne mère, et de leur dérober sous des fleurs le triste chemin de la tombe.