Auguste-Louis Petiet.
Sa biographie :

Les 23 citations de Auguste-Louis Petiet :
En racontant la mort de leurs héros les auteurs ont coutume de leur faire prononcer de longues harangues, et surtout aux vieillards qui, dans ce moment suprême, ne songent qu'aux douleurs qu'ils endurent et à la tombe qui doit les délivrer.
L'ambition éteint dans le cœur des hommes la commisération et la confraternité.
La popularité est comme la jeunesse, lorsqu'elle est passée elle ne revient plus.
On reprochait à une jolie dame ses sentiments aristocratiques. La morale me le prescrit, répondit-elle, la femme ne doit se soumettre qu'au gouvernement d'un seul, et repousser les vœux de la majorité.
L'homme se marie pour se retirer du monde, la femme pour y entrer.
On s'étudie à donner à nos jeunes femmes l'ignorance du mal. Dans la crainte d’alarmer leur pudeur, on leur cache les pièges que l'on tend dans le monde sous leurs pas ; on leur défend les livres qui dévoilent les dangers qu'elles peuvent éviter ou combattre avec avantage.
L'officier chargé d'un commandement doit être court, clair et précis dans sa correspondance ; aucune phrase, aucun mot ne doivent prêter à l'équivoque. Quelques lignes suffisent et se gravent plus facilement dans la mémoire du subordonné.
Un jeune homme est inappliqué, c'est en vain qu'on a cherché à l'instruire. On dit aux parents pour les consoler qu'il deviendra militaire. Étrange erreur de supposer qu'on peut réussir dans l'armée, quand on ne sait rien et qu'on ne veut rien apprendre.
L'exaltation de l'amour de la gloire conduit à l'héroïsme.
Dans l'état militaire, plus que dans tout autre, les projets les mieux combinés ont souvent de funestes résultats. Il faut prendre pour règle de ne rien refuser et de ne rien demander.
La vie militaire est toute de sacrifices. Il faut donc faire son devoir avec exactitude et ne jamais se plaindre. L'avancement n'est pas toujours accordé au mérite.
Il est pénible de l'avouer, mais aujourd'hui, il n'y a que les amis, les soldats et les vins, dont la vieillesse soit honorée.
L'esprit de servilité ne s'acquiert pas ; il est inné dans certaines familles, et chose extraordinaire ! il se trouve plus souvent dans les familles élevées par de grandes richesses et portant des noms célèbres.
L'esprit de servilité est un moyen de parvenir.
L'avenir d'un enfant, disait Napoléon, est toujours l'ouvrage de sa mère. Et le grand homme se plaisait à répéter qu'il devait à la sienne de s'être élevé si haut.
L'obstination, dont on dit tant de mal, réussit souvent à la guerre et quelquefois dans le gouvernement.
La carrière militaire est celle où l'on éprouve le plus de fatigues, et cependant on y arrive à la longévité : ce qui prouve que l'activité et le travail sont nécessaires à l'existence.
Quand on a parcouru la moitié de sa carrière, il faut être bien médiocre pour qu'un titre puisse ajouter à la réputation.
Ce n'est pas une honte d'avoir un grade inférieur ; c'en est une d'être inférieur à son grade.
Il est rare que les gens de savoir possèdent le savoir-faire. Quand ils sont réduits, pour assurer leur existence, à employer ce moyen insolite, leur gaucherie les fait non seulement échouer, mais encore leur donne la réputation d'intrigants.
Ce qui empêche tant de gens de parvenir, c'est de ne pouvoir se soumettre à la règle d'être sans humeur et sans honneur.
Pour que le savoir ne nuise pas à la discipline, le subordonné instruit doit agir envers son chef peu éclairé, avec le même respect, la même condescendance que le fils montre pour les défauts de son père.
Le favoritisme produit encore dans l'armée de plus fâcheux résultats qu'en politique. L'officier qui a de long, services et qui a acquis de l'expérience sur les champs de bataille, devrait posséder le droit de parvenir à un grade élevé.