La vérité a des bornes, la chimère n'en a pas ; c'est pourquoi la première, au-delà de laquelle l'esprit humain ne voit ni n'espère rien, le laisse calme mais souvent indifférent, tandis qu'il s'enflamme à l'instant pour la chimère qui est pour ainsi dire indéfinie, et qui, par-là, devient pour lui une source inépuisable de sensations dont il est toujours avide.