Les citations sur la complaisance.

On peut être complaisant sans pour cela être dupe.

La complaisance a toujours des limites.

Avec de l'aigreur et la mauvaise humeur, on n'obtient des autres aucune complaisance.

Avec de la douceur et de la complaisance, on obtient des autres tout ce qu'on peut raisonnablement désirer.

Il est des gens d'un caractère si complaisant qu'ils ne savent jamais aimer ni haïr que d'après l'impulsion d'autrui.

II faut que l'amour-propre soit bien complaisant ; car combien y a-t-il de gens qui s'acharnent à trouver bon ce que tout le monde, excepté eux, trouve détestable.

L'homme n'est si impuissant pour la vertu que parce qu'il est trop complaisant pour le vice.

Se montrer meilleur que l'on n'est, c'est être plus complaisant pour soi que pour les autres.

Le complaisant de soi-même est l'ennemi secret des autres.

Donnez à votre enfant l'exemple des vertus domestiques ; apprenez-lui ses devoirs, et que cette étude passe avant celle des sciences ; mêlez des douces complaisances à une sage fermeté ; sachez punir sans faiblesse et récompenser avec modération, vous en saurez plus que tous les traités d'éducation ne pourront vous en enseigner.

Qui que ce soit qui parle ou qui interroge un homme poli, il a la complaisance et la politesse de lui répondre. Il ne ressemble pas à ces hommes fiers et grossiers, qui, parce qu'ils sont au-dessus des autres ou croient l'être, ne daignent pas faire attention à ce qu'on leur dit, ou répondent d'une manière si courte et si dédaigneuse, qu'on ne peut qu’en être choqué. Avec un peu d'égards, ils se feraient aimer, et ils se rendent odieux.

La douceur de l'esprit, la complaisance, l'affabilité, la politesse vous feront rechercher, mais si vous avez l'humeur inégale, on ne tardera pas à vous fuir, à vous éviter. Les inégalités et les caprices commencent par refroidir, et bientôt éloignent pour toujours ceux qui nous aimaient.

L'homme poli, prêt à ce qu'on veut de raisonnable, sa complaisance n'a rien de servile ni de rampant. Prévenant dans tout ce qu'il peut, sa politesse n'a rien d'affecté ni d'incommode. Il engage, mais il presse rarement, il ne force jamais : on a, chez lui et avec lui, toute la liberté qu'il désire avoir chez les autres et avec eux. Il est attentif, obligeant, mais sans ces façons cérémonieuses qui gênent, ni ces prétentions à la reconnaissance qui déplaisent ; et dans ce qu'il fait pour obliger, il s'y prête si volontiers, qu'il semble le faire pour son plaisir encore plus que pour celui des autres.

L'homme complaisant est celui qui s'applique à étudier le caractère et l'humeur, les inclinations des autres, et à y conformer les siennes. Il entre dans nos vues, dans nos goûts, et profite de la moindre occasion de nous faire plaisir.

La faveur accorde au vice aimable ce qui appartient à la vertu ; elle préfère la complaisance au zèle, l'adulation à la vérité, la bassesse à l'élévation d'âme ; et comme si le don de plaire était l'équivalent ou le gage de tous les dons, celui qui le possède peut aspirer à tout.

L'absurde, c'est l'homme tragique devant un miroir. Il n'est donc pas seul. Il y a le germe d'une satisfaction ou d'une complaisance. Maintenant, il faut supprimer le miroir.

À tous les âges les femmes sont toujours sûres de plaire par beaucoup de gaieté, de douceur et de complaisance ; elles pourraient compenser un peu la perte de leurs charmes, en perfectionnant leur caractère : mais la plupart n'ont pas le courage de se vaincre ; elles ne peuvent se résoudre à faire des efforts pour plaire ; l'empire de la beauté les flatte davantage, car il n'exige aucun soin, et il agit dans le moment présent sans jamais se faire attendre.

Nous parlons de nous avec complaisance ; nous écoutons à peine ceux qui parlent d'eux ; voilà l'égoïsme.

L'esprit est souvent un fils bien aimé en qui l'homme met toutes ses complaisances.

La complaisance est la clé des coeurs.

Ceux qui ont raison sont ceux qui disputent le moins. Ils rient en secret des sottises que les autres étalent pour se défendre ; cela console leur amour-propre et les dispose à la complaisance.

Rien n'est plus rare que la véritable bonté ; ceux mêmes qui croient en avoir n'ont d'ordinaire que de la complaisance ou de la faiblesse.

L'amitié a besoin de secours, elle périt faute de soins, de confiance et de complaisance.

La douceur et la complaisance ferment la porte au combat. Voulez-vous apaiser votre ennemi, soyez facile envers lui à proportion de ce qu'il se montre opiniâtre. Le glaive le plus tranchant ne peut entamer la soie molle, qui cède à ses coups.

La douceur se marque dans les manières et dans les discours ; elle produit la complaisance, qui n'est que la douceur mise en action. En effet, il semble que la complaisance consiste dans les actions, et la douceur, dans les discours et les manières. On dit : une action complaisante et des manières douces, et non une action douce et des manières complaisantes.

Un bon livre est un ami complaisant que l'on quitte quand on veut.

Il y a des insinuations honnêtes, dont le moins artificieux se peut servir ; Il y a des complaisances aussi éloignées de l'adulation que de la rudesse.

Les esprits légers sont disposés à la complaisance.