Quoi que fassent les hommes, quoi qu'ils éprouvent, quelles que soient les circonstances qui les élèvent, les éclairent, les accablent, rien ne change, ni même ne modifie leur caractère : bon ou mauvais, il reste ce qu'il a été ; il reparaît au moindre choc, et il est, jusqu'à leur dernière heure, le véritable mobile de toutes leurs actions. Aussi, lorsque l'on a intérêt à bien juger leur conduite et leurs intentions, est-ce le caractère seul qu'il faut chercher à démêler en eux, à travers les paroles trompeuses, les formes imposantes, simples, ou même cordiales, dont ils ont si souvent l'art de l'envelopper.