Les citations sur le crédit.

Le crédit est un vilebrequin à l'aide duquel on fait des trous à la lune.

On se dépopularise par une peccadille comme par un grand coup d'état. Quand on connaît l'art de régner on ne joue son crédit qu'à bonne enseigne.

On augmente son crédit quand on l'emploie pour la justice et pour l'amitié.

La magnifique invention du crédit permet d'avoir tout sans payer lorsqu'on ne possède rien !

Rien n'est plus bête que d'user son crédit pour placer un homme qui n'est pas sûr.

Le crédit qu'on accorde à l'honnête indigent est une autre fortune et vaut mieux que l'argent.

Bien des gens méritent qu'on leur accorde du crédit, peu qu'on leur donne sa confiance.

Acheter à crédit, c'est payer deux fois.

Le cours d'eau qui met en mouvement les roues d'une usine crée une force sans qu'il lui en coûte rien. Il a rempli une fonction utile, et son cours n'en est ni interrompu ni affaibli. L'emprunt qui met en mouvement le capital disponible ou le capital d'épargnes, comme il vous plaira de l'appeler, crée une richesse sans qu'il en coûte rien à la société. Il active la circulation du numéraire. Telle est l'utile fonction qu'il remplit. La vitesse qu'imprime le cours d'eau, c'est de la force ; la vitesse qu'imprime l'emprunt, c'est de la richesse. — Quand le ruisseau se tarit, l'usine s'arrête. Quand l'emprunt dépassera la limite, le crédit s'arrêtera.

Le crédit est aux forces industrielles ce qu'est la force motrice dans une usine. Que cette force se ralentisse, tout se ralentit ; que cette force s'arrête, tout s’arrête ; que cette force fasse explosion, tout est brisé. Pour se former une idée juste des nations modernes, ce n'est plus l'histoire qu'il faut ouvrir ; c'est une grande manufacture qu'il faut étudier. Une grande manufacture résume toutes les questions : Éducation, travail, concurrence, émulation, économie, crédit, banque, épargne, prévoyance, inconduite, misère, consommation, marchés, débouchés, transports, protection de l'industrie, liberté du commerce.

On peut saisir l'argent où il est, l'argent est saisissable, mais le crédit ne l'est pas ! On achète à crédit, on vend à crédit, on travaille à crédit. Le crédit, c'est l'escompte de l'avenir. Pas d'avenir, pas de crédit. Le crédit représente au moins pour dix milliards de travail, quand l'argent en représente pour un milliard. Déclarer la guerre à l'argent, c'est éventrer le crédit ; éventrer le crédit, c'est éventrer la poule aux œufs d'or. Confiance et menace s'excluent. Le crédit est personnel ; il ne se dérobe ni ne se donne. Le crédit, c'est l'homme.

Le crédit est un ressort qu'on ne saurait trop se garder d'affaiblir, car il fait expier cruellement plus tard les coups qui lui ont été portés. Tout ce qu'on lui a retiré violemment, il le reprend plus tard impérieusement ; il a toujours sa revanche.

Le crédit, c'est la clef de voûte du travail. Le travail, c'est l'arc-boutant de l'ordre.

Le crédit est le champ de bataille de toutes les victoires pacifiques, il marche de pair avec l'honneur.

L'amitié dans le monde, comme le crédit dans les affaires, se conserve d'autant mieux qu'on en use moins.

Si le crédit est l'aliment du commerce, la banqueroute en est le chancre.

Acheter comptant et jamais à crédit, moyen de peu dépenser.

On trouve de l'argent selon le crédit qu'on a.

Un seul œil a plus de crédit, que deux oreilles n'ont d'audivi.

Un engagement fait à propos met beaucoup de gens en crédit.