Cher petit enfant, combien Dieu t'a aimé, en te donnant une mère, un pareil gardien ! Oh ! que tu dois dormir en paix, sous la bonne garde de ta mère ! Comme elle est heureuse, ta mère, quand elle te contemple dormant ou souriant dans ton petit berceau ! As-tu faim ? Ne crie pas, voilà la douce mamelle qui t'invite au banquet de la vie, régale-toi, enivre-toi de ce doux nectar, c'est le lait de l'amour, c'est par lui que tu dois apprendre à aimer, ta mère. Oh ! comme elle est heureuse ta mère ! Tu vis d'elle, mais elle vit par toi ; elle vit de tendresse, de sollicitude, de dévouement ; elle était faible, tu l'as rendue forte ; elle était vaine et frivole, tu l'as rendue sage et soigneuse ; elle aimait le luxe et les parures, elle n'aime plus que toi ; tu es sa plus belle parure et son plus cher ornement.