Valentin Esprit Fléchier
Biographie :

Les 25 citations de Esprit Fléchier :
Bien des gens ne travaillent point à leur guérison, parce qu'ils ne se croient point malades. Qui se jugera tel qu'il est, n'aura pas sujet d'être si content de lui-même.
Si je sens qu'il n'y a qu'un petit nombre de jours pour moi, je sens aussi qu'il y a des années éternelles. Par la loi du corps, je tiens à ce monde qui passe ; par l'espérance et par la foi, je tiens à Dieu qui ne passe point.
Les complaisances faibles amollissent la raison et le courage des enfants. Là délicatesse affaiblit le tempérament et la vigueur de l'âme et du corps.
On donne des conseils à tout le monde, l'on n'en reçoit de personne ; on veut de l'encens à pleines mains, et l'on en jette à peine quelques grains sur les autres qui le méritent.
Le premier usage que nous devons faire de notre raison est de raisonner sur ce que nous sommes. L'étude la plus noble et la plus propre à l'homme est l'homme même. Toute autre science est une vaine curiosité.
Il n'y a point de véritable joie pour les impies ; qu'ils donnent toute l'étendue qu'ils voudront à leurs passions, qu'ils se mettent, s'ils peuvent, au-dessus des lois, qu'ils n'ayent pour toute raison que leur volonté et leur libertinage, ils ne peuvent être contents.
Les incrédules ne veulent ni vérités qui les convainquent, ni remords qui les inquiètent ; s'ils disent un bon mot, c'est aux dépens de la religion ; s'ils ont de l'esprit, ce n'est que pour donner ridicule aux choses saintes.
Dieu pénètre dans le fond de nos actions, découvrant le crime dans sa source, avant même qu'il soit commis. Il voit tous les dérèglements du cœur dans le cœur ; et il juge les volontés criminelles comme les crimes effectifs.
Il n'y a point devant Dieu de différence de personne ou de condition, et sa providence veille indifféremment sur tous les hommes.
La bonté est le caractère de Dieu seul, parce qu'étant infiniment puissant, comme il est infiniment bon, il veut tout le bien qu'il peut faire, et il fait tout le bien qu'il veut.
Il faut regarder ce que nous faisons comme étant à nous ; ce que nous avons comme étant au souverain Maître à qui nous sommes.
La valeur n'est qu'une force aveugle et impétueuse, qui se trouble et se précipite, si elle n'est éclairée et conduite par la probité et par la prudence.
La vertu des gens de bien est une censure muette et un reproche continuel contre les méchants.
Le fonds de bonne opinion qu'on a acquis par la probité et la sagesse, doit être regardé comme une portion de cette même probité et de cette même sagesse.
Il est nécessaire aux gens de bien qu'ils soient estimés ; afin que les autres ayent quelque créance à ce qu'ils leur disent, et qu'ils respectent en eux les vertus qu'ils leur enseignent et les bons exemples qu'ils leur donnent.
L'homme n'a rien au monde de plus précieux que sa réputation ; c'est la bonne odeur de la vertu, le lien de la confiance, le fruit de la probité, la consolation et l'âme, pour ainsi dire, de l'âme même.
La droiture est une pureté de motifs et d'intention, qui donne la forme et la perfection à la vertu, et qui attache l'âme au bien par le bien même.
Il coûte moins à l'homme droit d'exposer sa vie que de dissimuler ses sentiments. Il n'achèterait jamais ni faveur, ni fortune, aux dépens de sa probité.
Que la crainte de faire des ingrats, ou le déplaisir d'en avoir trouvé, ne vous empêche jamais de faire le bien.
La charité vive, libérale, universelle, ne cesse de faire du bien, et ne croit jamais en faire assez ; elle donne beaucoup, et donne toujours avec joie. Elle ne rejette aucune prière, et prévient souvent le désir.
Il faut rendre à Dieu par reconnaissance ce que nous tenons de sa bonté ; le bonheur des riches ne consiste pas dans le bien qu'ils ont, mais dans le bien qu'ils peuvent faire.
Les âmes bienfaisantes servent comme d'instrument à la bonté souveraine. Elles ne donnent d'autres bornes à leur charité que celles que Dieu a données à leur pouvoir.
La vertu est si noble et si estimable par elle-même, que vous devez avoir la justice de l'honorer dans les autres, si vous n'avez pas la force de la pratiquer vous-même.
Telle est la force de la vertu ; elle imprime du respect dans le cœur même de ses ennemis. Si l'on se moque d'elle, ce n'est que lorsqu'on s'en défie.
C'est peu de chose qu'une vertu qu'on ne sauve que par la comparaison du vice. On est peu homme de bien, quand on ne l'est que parce que les autres le sont moins.