Le sang-froid avec lequel un homme qui veut en tromper un autre observe les sensations qu'il fait naître en lui par ses discours ou ses actions, les fausses joies, les fausses douleurs, les fausses espérances qu'il éveille dans son âme, ce sang-froid a quelque chose d'affreux, et place en cela l'homme fort au-dessous de l'animal le plus féroce qui au moins attaque ouvertement, et ne cède dans sa fureur qu'à la loi du besoin, ou à l'instinct que lui a donné la nature.