Ce n'est point dans les faveurs et le sourire de la fortune que la trempe de la vertu sublime et pure se reconnaît, car alors le lâche et le brave, le sage et l'insensé, le savant et l'ignorant, l'homme dur et l'homme sensible, se ressemblent et présentent les traits d'une même famille. C'est dans la tempête que soulève le courroux de cette déesse, c'est alors que sous l'impression de son souffle puissant, la séparation s'opère ; son souffle disperse au loin la paille vaine et légère, et tout ce qui a de la consistance et du corps demeure fixé par son poids, par la richesse de son mérite, et se montre pur et sans mélange.