Les maux de la vie sont pour l'ordinaire moins effrayants qu'on ne se l'imagine, au moins pour les âmes fortes : ils ne sont insupportables que par l'ascendant de notre imagination. De loin, ils nous accablent ; de près, ils sont légers ; et quand on ne les mérite pas, et qu'on peut se glorifier de les supporter avec courage, ils doivent même finir par offrir de grandes consolations, et devenir les principes d'un juste orgueil.