L'esprit sans jugement est un flambeau dans la main d'un fou.
Plus on est de fous, moins on rit.
Il y a toujours des raisons d'être fou, et ces raisons sont toujours respectables.
Un trait de génie peut sortir de la bouche d'un fou, mais jamais de celle d'un sot.
Le mauvais exemple éclaire nos passages : Les sottises des fous sont la leçon des sages.
Il y a plus de fous en ce monde que de stupides.
L'opinion publique condamne les fous à demeurer fous. Pas de pitié pour les canards boiteux !
Un homme de génie peut, sans déroger, naître, manger, dormir, faire l'amour et mourir comme tout le monde, et connaître le cours de la rente. On n'a pas du génie parce que fou ; mais on peut en avoir quoique fou.
On n'est pas un fou pour n'avoir fait qu'une sottise.
Le fou a un faux pli dans sa cervelle.
Être carrément fou est un bon moyen pour échapper à la banalité de la connerie.
Il faut entrer dans les idées d'un fou pour le ramener à la raison.
Rien n'est plus fou qu'un fou qui s'entête.
Il faut qu'un homme soit bien fou, imprudent ou bien humble, pour oser dévoiler son cœur.
La société, qui ouvre des asiles pour recevoir et guérir les fous s'est sagement abstenue d'en créer pour les sots ; sans doute parce qu'elle les jugeait à l'avance parfaitement incurables.
Le sot le plus insupportable est celui qui ne sait avoir de l'esprit que hors de propos ; et le plus dangereux des fous, celui auquel tout son jugement ne sert qu'à dire des choses raisonnables.
Il ne faut qu'un seul fou pour en amuser mille.
La fortune est un peu étonnée de ne pas nous rendre fous.
À grands pas vont les fous, à petits pas vont les sages.
Le fou qui à cheval sur une branche d'arbre s'amuse à scier la branche entre le tronc et lui, n'est pas plus bête que tant de gens comme on en voit journellement.
L'erreur est tellement inhérente à l'esprit de l'homme que les fous se croient sages et les sages se croient fous.
Il n'est plus temps d'être sage quand on ne peut plus être fou.
Les fous les plus dangereux sont ceux qui ne le sont qu'à demi.
On ne s'apitoie pas sur le malheur d'un sot, pourquoi gémirait-on sur le malheur d'un fou ?
Le sage et le fou, l'homme vertueux et le vicieux, peuvent être considérés comme des cavaliers également montés sur des chevaux fougueux ; mais le sage a soin de mettre une forte bride à son coursier, tandis que le fou et le vicieux ne songent qu'à mettre des éperons à leurs talons.
La mort du sage est une portion de sa vie ; et la vie du fou n'est qu'une portion de sa mort.
Les fous et les sots ne jugent que par leur humeur.
Un homme de génie peut être un fou et paraître un sot. Il est fou dans les choses où la fougue de son génie l'entraîne ; il paraît un sot pour toutes celles dont son génie l'éloigne.
Les fous jugent par leur imagination, les sots par leurs préjugés.
Un fou spirituel vaut mieux qu'un esprit fou.
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