Giacomo Leopardi.
Sa biographie :

Les 49 citations de Giacomo Leopardi :
La vie est brève au regard de la quantité de livres qu'il y a à lire !
L'amitié est une fleur qui, brisée ou flétrie, ne refleurit jamais.
Le défaut le plus intolérable dans la vie, et en effet le moins toléré, c'est l'intolérance.
Bon nombre de philosophes ont pris l'habitude de regarder le monde et les affaires des autres de haut ; bien peu ont pris celle de regarder effectivement et continuellement leurs propres affaires de haut. On peut dire que c'est en cela que consiste la plus haute pratique et le fruit ultime de la sagesse.
L'homme ne pourra jamais se défaire de l'amour de soi ni celui-ci de la haine d'autrui.
Aujourd'hui, le confort nous paraît tellement indispensable qu'on croirait presque l'existence impossible sans lui, ou du moins bien plus misérable. On tient les avancées du confort comme autant de pas accomplis vers la perfection et le bonheur de notre espèce, et en particulier ces conforts qui nous éloignent de la nature et que l'on juge essentiels pour l'homme.
Le bonheur est impossible pour celui qui le désire, car le désir est un désir absolu du bonheur, et non d'un bonheur particulier, et il n'a nécessairement aucune limite puisque le bonheur absolu est indéfini et illimité.
L'homme est toujours plus ou moins sujet à retomber dans toutes les très extravagantes illusions de l'amour dont l'expérience lui a montré qu'elles étaient toujours impossibles, imaginaires et vaines.
L'homme, comme tout être vivant, s'aime de manière illimitée.
Même si tu as peu de cœur, tu ne resteras jamais indifférent au point de ne pas éprouver plus ou moins de tristesse au départ de celui qui te dit en te quittant : Nous ne nous reverrons jamais plus !
Les hommes de grand talent sont ceux qui ont le plus de mal à se résoudre à croire ou à agir ; ils sont les plus incertains, les moins assurés et les plus temporisateurs ; les plus tourmentés par la peine excessive de l'irrésolution ; les plus enclins et les plus habitués à laisser les choses telles quelles sont ; les plus lents, les plus rétifs, les plus opposés à changer quoi que ce soit au présent, tout en reconnaissant l'utilité ou la nécessité du changement. Plus grande est leur habitude de réfléchir et leur profondeur de caractère, plus grande est la difficulté et l'angoisse qu'ils éprouvent à se résoudre.
Le bonheur, pour un être, ne réside que dans la perfection dont il est capable.
Les gens qui lisent uniquement pour se divertir se lassent vite. Ils ne peuvent concevoir que l'on trouve dans la lecture de grandes distractions et, toujours déçus, ne cessent de passer d'un livre à l'autre sans ne jamais trouver qu'un plaisir bien mince et éphémère.
La monotonie est insupportable, mais contre ce mal il existe un grand remède, souverain peut-être, qui est d'avoir un but. Quand l'homme donne un but à son action, serait-ce à son inaction, il trouve du plaisir à des choses sans agrément.
La philosophie moderne ne doit se targuer d'aucun succès tant qu'elle reste incapable de nous mener à un état qui puisse nous rendre heureux.
Cela semble absurde, mais c'est pourtant l'exacte vérité : puisque tout le réel n'est que néant, il n'est rien de réel ni de substantiel que le vain plaisir des illusions.
La vivacité du bonheur déjà éprouvé ne saurait être compensée par les douceurs et les plaisirs limités de l'espérance ; et comme le temps des grandes illusions est passé, l'homme ne cesse alors de déplorer ce qu'il a perdu et qui ne peut que difficilement revenir.
Avant de connaître le bonheur, ou, disons, une apparence de bonheur vif et présent, nous pouvons nous nourrir d’espérances ; et si celles-ci sont puissantes et durables, leur époque est vraiment l'époque heureuse de l'homme, comme dans l'âge qui suit l'enfance et qui précède la jeunesse.
Le plus grand bonheur possible pour l'homme en ce monde est le moment où il vit paisiblement tout en nourrissant le ferme et serein espoir de jours meilleurs ; et comme son espoir est ferme et que l'existence lui est douce, l'impatience de jouir de l'avenir merveilleux qu'il imagine ne saurait l'agiter ni le tourmenter.
Le sentiment que l'on éprouve à la vue d'un paysage ou de tout autre objet qui vous inspire des idées et des pensées vagues et indéfinies, a beau être fort plaisant, ce n'est en réalité qu'un plaisir insaisissable. On peut le comparer au plaisir de celui qui court après un papillon multicolore sans parvenir à l'attraper.
Tout est néant dans le monde, jusqu'à mon désespoir, dont tout homme, même un sage plus serein que moi, et assurément moi-même dans un moment plus tranquille, reconnaît un jour la vanité, l'irrationalité, le caractère imaginaire. Pauvre de moi, elle est vaine, elle est néant, ma douleur, qui passera et s'annulera avec le temps, me laissant dans un vide universel et une effroyable indolence qui m'ôtera jusqu'à la force de me plaindre.
La douleur qui naît de l'ennui et du sentiment de la vanité des choses est bien plus supportable que l'ennui lui-même.
Si le souci de conserver son existence est un instinct perpétuellement ancré chez tous les êtres vivants, il ne fait aucun doute que le but de l'existence consiste à en tirer du contentement et qu'il est par essence contradictoire de la haïr ou d'en être insatisfait.
Les hommes ne sont que des diables incarnés.
La vertu est l'apanage des couillons.