Jacques Esprit.
Sa biographie :

Les 22 citations de Jacques Esprit :
On est généralement bon, doux, paisible, indulgent et officieux, non pour obéir aux commandements de Dieu, mais pour se faire aimer des hommes et en tirer plus de profit.
L'homme qui reçoit un bienfait commence à regarder son bienfaiteur comme un créancier qui le presse, et toutes les obligations qu'il lui a comme autant de chaînes dont il se trouve chargé.
L'avarice est la passion dominante presque de tous ceux qui sont avancés dans l'âge, car ils savent que les fortunes se perdent facilement.
Les sages ne s'arrêtent point à l'extérieur de l'homme.
La civilité consiste à faire aux gens des honnêtetés proportionnées à leur mérite, mais elle se laisse parfois aller aussi à des honnêtetés qui sont plus en rapport à leur condition.
La civilité est la vertu qui nous pousse à accomplir nos devoirs tant envers les autres qu'envers nous-même.
La charité serait la vertu la plus estimable si elle n'était gangrenée par des arrière-pensées et des calculs.
Les mélancoliques croient aimer ceux à qui ils ne s'attachent que par un choix capricieux et opiniâtre.
Il suffirait aux hommes pour être braves, que l'amour de leur devoir les affermît au milieu des dangers, et leur fît mépriser la mort lorsqu'elle se présente à eux, comme ce qu'il y a de plus effroyable.
La bonté est à l'opposé de l'amour-propre, et montre qu'elle peut se passer de l'intérêt.
Sans la bonté, l'homme serait sans amitié pour ses proches, sans pitié pour les misérables et sans humanité pour les étrangers.
Un vrai honnête homme est toujours de bonne foi ; il ne craint jamais de dire ce qu'il fait, et ne se conduit point par des opinions populaires.
Ce qui fait le bonheur des gens, ce n'est pas tant l'accumulation des biens que l'idée qu'ils se font de leur fortune, de leurs opinions et de leurs visions.
La source et la mesure du bonheur de l'homme est dans la satisfaction de sa volonté. Et pour certains, le seul plaisir est de tout faire à leur volonté.
Les personnes intelligentes supportent sans chagrin les injures et les torts qu'on leur fait, car elles ont acquis la perfection de l'indulgence, et elles les regardent donc comme les effets d'une mauvaise éducation ou de la légèreté ou d'une malignité naturelle et insurmontable.
Les faux humbles qui médisent d'eux-mêmes, qui avouent leurs fautes, leurs défauts et des inclinations mauvaises, ne le font pas pour se corriger, mais pour se décharger du blâme qu'ils méritent ou de la honte qu'ils en devraient avoir.
Le fonds véritable de l'amitié, c'est la passion que l'on a d'être estimé de quelqu'un qu'on estime, et de trouver dans un ami un juge capable de connaître ce que l'on vaut.
La parfaite amitié est indivisible ; chacun s'y donne si entier à son ami, qu'il ne lui reste rien à départir ailleurs.
L'amitié est douce, civile, complaisante, officieuse, libérale, désintéressée ; elle aime les malheureux et se signale dans les disgrâces ; elle court aux personnes abandonnées, elle essuie les larmes, elle soulage le cœur pressé de soucis et de chagrins secrets, et comme elle fait voir sa foi dans les malheurs, elle fait éclater sa constance dans l'obstination de leur mauvaise fortune.
Les outrages et les affronts ne sont honteux qu'à ceux qui les font, et non pas à ceux qui les souffrent, qui ne sont ni coupables ni responsables de leur insolence et de leurs emportements.
Il n'est point de confidents que l'on ménage avec plus de soin que ceux qui peuvent devenir des accusateurs et nuire à notre réputation et à nos affaires.
L'inclination à admirer incite l'homme à chercher sans cesse des sujets dignes d'admiration, et comme il n'en trouve point de valables, il a tendance à s'extasier de tout.