Jean Bédard.
Sa biographie :

Les 23 citations de Jean Bédard :
La force est une maladie du lien social qui se répand à la vitesse de l'éclair.
L'homme est un constructeur, il s'abrite dans la maison de ses images.
Plus la femme est douce au regard, plus il faut la craindre.
Le doute égalise les possibles, il nous ramène à l'indéterminé, comme si de nouveaux commencements surgissaient sans cesse, dans lesquels le passé ne décide plus de l'avenir et où la Providence fait feu de tout bois.
La ruse a pour propre d'opposer l'intelligence à la conscience, elle fragmente l'esprit humain.
S'abandonner au plus « fort », à celui qui joue du muscle, c'est devenir le groupe le plus faible. S'abandonner au plus « fort » est une maladie du lien social qui mène au malheur.
L'autorité est fondée sur des qualités manifestes telles que la sincérité, la congruence, l'honnêteté, la compétence, le souci d'autrui, et peut-être surtout la capacité de faire la synthèse des idées de chacun.
L'autorité est une relation réciproque qui engage l'assentiment d'autrui. L'autorité vient d'un jugement libre, direct et toujours à refaire en faveur de quelques individus en vue d'assurer l'avenir de l'ensemble.
Le crime du tyran consiste à condamner les hommes à n'être que des abstractions devant son action concrète à lui. Tout à coup « sa justice », son idée de justice, l'emporte sur la vraie personne qui est devant lui.
Traite chacun comme toi-même.
La grande pauvreté est une maladie du lien social de solidarité, elle résulte de l'illusion que la cité peut s'en sortir malgré l'injustice faite à « quelques individus ». Dans cette maladie, tout se passe comme si le sacrifice d'une personne n'avait pas d'effet sur l'ensemble. Peu importe que la coque du navire se fende à un endroit, pourvu que les mieux nantis s'en sortent. C'est une pure illusion, car le luxe d'une cabine n'apporte aucune sécurité si la coque est brisée.
La valeur est à l'action ce que, biologiquement, la lumière est à la vie.
L'émerveillement, c'est l'étonnement rendu à maturité.
Qu'est-ce qu'un tyran, qu'est-ce qu'un système tyrannique ? C'est une personne qui désigne certaines personnes comme simples moyens sans dignité propre et il le fait avec la complicité de toute une structure, la structure du pouvoir.
Le but de l'éducation, c'est de former tout l'homme dans tous les humains.
La question de la liberté, c'est la question de faire son être comme un artiste fait son œuvre.
Tous les hommes devraient avoir honte pour un seul homme laissé dans l'indignité.
La mort d'un seul misérable est aussi tragique que celle d'un riche, et cette tragédie doit être entendue, sinon le lien de justice et de solidarité entre les humains est rompu.
La domination est une brisure de la réciprocité, et la réciprocité est nécessaire à la durée. Une civilisation ne peut être durable que si elle entretient une culture de la réciprocité. L'homme est peut-être le seul animal à pouvoir briser la réciprocité de ses rapports avec les autres et avec la nature.
Si le misérable manque d'éducation, celui qui le rejette en manque aussi.
La domination est un complexe de relations qui se structure autour d'une rupture de la réciprocité.
La lumière est un souffle qui emporte avec lui tous les rideaux qui nous ferment les yeux.
La perversion du pouvoir engendre guerres, déserts et famines parce qu'elle a foncièrement besoin du sacrifice d'un grand nombre et que la destruction écologique est son carburant nécessaire.