Jean-Louis Marie Alibert.
Sa biographie :

Les 25 citations de Jean-Louis Alibert :
Rire d'autrui, c'est vanter sa propre excellence.
L'estime est aux personnes ce que le prix est aux choses.
L'amitié, telle qu'on la voit se développer spontanément dans le fond des cœurs, est une inspiration forte, entraînante, irrésistible ; elle est le résultat d'une morale intérieure, qui a son code, ses maximes, ses devoirs ; c'est une faculté magnanime, inséparable d'une volonté ferme, instituée par la nature pour établir le commerce des âmes et pour embellir les destinées du genre humain.
Il est des gens que l'on déteste involontairement, et qu'il serait avantageux de chérir.
L'amitié doit être considérée comme une émanation nécessaire de l'instinct social, c'est une des affections des plus naturelles à l'espèce humaine. L'homme ne saurait ni souffrir ni jouir sans communiquer ses peines ou ses plaisirs.
L'amitié est une des plus nobles facultés de notre âme, c'est à la fois une des plus pures et des plus délicieuses dispositions de notre système sensible ; c'est peut-être la seule passion dont l'excès ne soit pas condamnable.
La vie morale de l'homme n'est qu'une suite de relations plus ou moins nécessaires à son bonheur, il aime à exister hors de lui et dans un être qui n'est pas lui. Il recherche alors l'individu qui lui est le plus analogue. Il veut que cet individu devienne, pour ainsi dire, sa propriété : il prétend disposer de ses penchants, de ses goûts, de ses volontés, de ses actions, et les faire tourner à son avantage.
Le bonheur individuel n'est légitime qu'autant qu'il est en accord avec le bonheur général.
La bienveillance est une des inspirations primitives de notre âme ; elle fut l'apanage des premiers hommes qui émanèrent de la création. C'est à l'exercice de cette vertu que la nature attacha leur premier bonheur. La bienveillance ne s'acquiert pas, elle est innée ; elle est tellement inhérente à notre organisation, qu'elle ne coûte pas le moindre effort. C'est une faculté nécessaire à l'existence, à l'harmonie du corps social ; c'est un des attributs essentiels du système sensible.
Le premier besoin de l'âme est celui d'aimer et d'être aimé.
Que le dernier battement de nos cœurs soit pour la tendresse des gens qu'on aime !
L'homme porte naturellement dans son cœur la justice et la paix, il est régi par un sentiment intérieur qui l'avertit que toute oppression est illégitime. Ce ne serait donc point un rêve que le projet d'une paix perpétuelle, si nous suivions avec plus de docilité la loi instinctive qui nous rapproche.
L'homme préfère le son de la voix humaine à des livres qui sont sans chaleur et sans vie.
L'instinct de relation doit être affranchi de toute contrainte. Tentez de rapprocher les hommes par une force qui leur soit étrangère, vous verrez aussitôt naître parmi eux l'antipathie et la guerre.
L'estime est une sorte de tribut payé à un ensemble de qualités, de talents et de vertus.
On doit le respect à la vertu, au rang, à la vieillesse, aux femmes, aux enfants, au malheur.
La politesse n'est souvent que l'imitation d'un sentiment purement factice et qu'on n'éprouve pas.
L'homme est un être relatif, ses moyens de bonheur ne sauraient complètement se développer que dans la société de ses pareils.
Une considération bien acquise est un bouclier sur lequel s'émoussent tous les traits de l'envie et de la fureur.
Le premier besoin des cœurs qui se sont rapprochés est de confondre leurs biens, leurs vœux, leurs projets, et leurs espérances. Est-il un contrat plus important, un engagement plus utile que celui qui fait de l'amour un devoir, ou, pour mieux dire, une religion ?
Le mariage est une convention sociale par laquelle deux individus de sexe différent mettent en commun les plaisirs aussi bien que les douleurs inséparables de leur existence. Ils s'allient l'un à l'autre pour mieux résister à cet inexorable destin qui semble poursuivre l'humanité sur la route pénible de la vie.
La pitié est une affection sympathique qui se dirige avec plus ou moins d'énergie vers tous les individus souffrants ou malheureux, c'est le contre-poids de l'amour de soi.
L'homme véritablement bon gémit des sottises d'autrui ; il n'y a que le méchant qui puisse se permettre d'en rire.
Le mépris est comme le fer brûlant dont on use pour noter d'infamie les criminels. Ses empreintes sont presque toujours ineffaçables. Ce sentiment est aussi utile que la haine dans les rapports sociaux. Où en serions-nous, s'il n'existait pas ! Comment punir les ingrats, les imposteurs, les traîtres, les avares, les calomniateurs ?
L'opinion est la pensée générale d'une nation ou d'un peuple sur les choses et sur les individus : elle est la somme des jugements identiques d'après lesquels les hommes apprécient leurs semblables.