Jean-Louis-Auguste Commerson.
Les meilleures citations de Jean-Louis-Auguste Commerson :
J'aimerais mieux être général à l'armée qu'alarmé en général.
La coquetterie est un apéritif de l'amour, c'est l'absinthe de l'amour.
S'il n'y avait pas de vice on ne distinguerait pas la vertu. La vertu, pour se faire apprécier, a donc besoin du vice. Avouez que c'est peu honorable pour elle !
En hiver il vaut mieux se couvrir de flanelle que de honte.
L'intrigue est la guenille de l'ambition.
J'aime mieux les côtelettes que les femmes en papillotes.
L'amour est un théâtre où les femmes distribuent les contremarques.
Un éclat de rire est quelquefois aussi malsain qu'un éclat d'obus.
La réalité est la limonade purgative du sentiment.
Aujourd'hui tout le monde pose : L'homme propose, la femme dispose, l'industrie expose, le commerce dépose, les consciences composent, et les grands hommes reposent.
Je n'aime ni les éditions ni les femmes contrefaites.
L'existence est un gâteau qu'on dévore à vingt ans, et qu'on émiette à soixante.
Faire un retour sur soi-même, c'est se gargariser l'âme.
La fraîcheur chez une femme est une coupe enivrante que l'on aime souvent à approcher de ses lèvres.
Par politesse il y a des gens qu'on reconduit à la porte pour être sûr qu'ils s'en vont.
Les remords sont la charrue du cœur puisqu'on peut avoir le cœur labouré par les remords.
On se contente plutôt de tout que de peu.
Le cœur humain possède une foule de mots qu'on ne trouve dans aucun dictionnaire.
Les gens sans idées ont le plus d'idées d'eux-mêmes.
Le passé, c'est la lampe qui éclaire l'avenir.
Le sourire est l'arc-en-ciel du visage.
Il est dangereux de parler de trop près aux moutons qui ont la laine forte.
J'ai un fond d'épicerie qui me fait vivre, et un fond de chagrin qui me fait mourir.
Quand je passe près d'un corbillard, j'ai toujours peur que les chevaux ne prennent le mors aux dents.
Sans une vie, il y a moins de chemins de fer que de chemins à faire.
Il faut être sans cesse aux barricades contre ses passions, et toujours au congrès de la paix avec sa conscience.
L'amour est un roman à qui les femmes servent d'éditeur.
Les femmes se méfient trop des hommes en général, et pas assez en particulier.
J'aime mieux une cruche qui soit bonne qu'une bonne qui soit cruche.
Les femmes aiment mieux qu'on froisse leur robe que leur amour-propre.
Pour obtenir le droit de déshabiller certaines femmes, il faut d'abord faire les frais de leur toilette.
Il est plus facile de détacher son collet d'habit que son cœur.
Le cœur d'une honnête femme est un salon dans lequel il n'est permis de pénétrer qu'après avoir fait antichambre.
L'amour est un torrent qu'on arrête souvent en lui creusant un lit.
Un fils est un filou donné par la nature.
Dans le monde on parle souvent de la conscience, mais la conscience ne parle pas souvent.
Le plus beau point de vue, c'est un coup de poing sur l'œil.
La vérité est ce qu'une femme simule et dissimule le mieux.
Le joug des passions est un tapis qu'il ne faut pas secouer par la fenêtre.
Les remords sont les punaises de la conscience, ils la tiennent éveillée.
Le remords, c'est le tirebouchon avec lequel on arrache des aveux au coupable.
Si les moines sont gras, c'est qu'ils sont toujours à l'office.
La mort est le cul-de-sac de la vie.
La fortune est une paire de bottes dans laquelle il y a souvent beaucoup de foin.
Je n'aime pas plus l'avarice du cœur que la varice des jambes.
L'argent est un piédestal pour les petits.
J'aime mieux être parfumé que par fumée.
Les yeux sont des fenêtres dont les paupières sont les persiennes.
Une femme sans corset est un bastion démantelé.
L'âme d'une femme entre deux âges est une éponge desséchée au feu de l'abstinence.
Mon propriétaire m'aigrit et engraisse à vue d'œil.
Je n'aime pas la laideur mais j'aime la salade; et pourtant si la laideur repousse, la salade aussi.
La prudence est le parapluie qui garantit l'homme des averses du malheur.
La jalousie est un binocle à travers lequel nous voyons tout en jaune.
Pour les femmes qui se marient avec de vieux hommes riches, le mariage est un omnibus dans lequel, à peine assises, elles voudraient une correspondance pour l'allée des Veuves.
Le cœur d'une coquette est une corde à puits, où les seaux restent suspendus jusqu'à ce qu'ils soient enfoncés.
Dormir, c'est faire antichambre dans le palais de la Mort.
D'un chapeau neuf, j'aime mieux m'en parer que m'emparer du chapeau d'autrui.
Se confesser, c'est balayer son âme.
La perversité est la paire de sabots qui aide à marcher dans le chemin du crime.
La vie est une barque dont l'homme est le rameur.
Un bossu est, à mon sens, un chameau dégénéré.
La vertu est un colifichet dont une femme aime à se parer.
Un patron est un cauchemar donné par le besoin.
Je me défie toujours des femmes qui portent des caleçons : c'est la pudeur avec une enseigne.
L'ignorance est l'inanition de l'esprit.
L'ivrogne lève le coude, le banqueroutier lève le pied, la danseuse lève la jambe, un témoin lève la main, le président lève la séance, un général lève le siège, l'imbécile lève le nez, le chien lève le gibier, le machiniste lève la toile, le matelot lève l'ancre, un sophisme lève les scrupules, l'argent les lève bien mieux ; la foi lève les doutes, la nourrice lève son poupon, l'ingénieur lève un plan, le séducteur en lève davantage. Que le diable m'enlève !
La dot est la raison du mariage, l'amour en est le prétexte.
Je fais plus usage du thé au rhum que du théorème.
Les amis de nos amis sont nos amis, disent les hommes. — Les amis de nos amants sont nos amants, disent les femmes.
Je me méfie de l'aristocratie anglaise : Tout ce qui reluit n'est pas lord.
La lune est une vagabonde, elle ne fait que changer de quartier.
Les habits et les amis peuvent toujours se raccommoder.