Jean-Napoléon Vernier.
Biographie :

Les 30 citations de Jean-Napoléon Vernier :
Qui dans le mal est novice rougit de quitter le bien, mais une fois dans le vice, on ne rougit plus de rien.
Le sage a, d'inaccessible, deux cachettes dans son cœur : L'une contre l'insensible, et l'autre contre le moqueur.
La joie est l'écho d'un concert que le sentiment exécute, auquel l'esprit d'instrument sert, et que notre âme répercute.
Le jugement est à l'esprit ce qu'est la boussole au pilote : Sans elle, le vaisseau périt ; avec elle, à bon port il flotte.
Qui sait aimer fort bien conçoit la jalousie et la pardonne ; on veut donner ce qu'on reçoit, on veut recevoir ce qu'on donne.
L'homme acquiert par le jugement le sceau marqué de la noblesse ; la femme, par le sentiment, le sceau de la délicatesse.
Le sage prudemment s'abstient de scruter certaines manœuvres ; c'est à Dieu seul qu'il appartient de nous juger d'après nos œuvres.
De rien l'homme n'est satisfait, il trouve à blâmer chaque chose ; c'est qu'il n'aperçoit que l'effet et qu'il ne connaît pas la cause.
De la vertu l'on doit savoir se faire une agréable étude : Plus par besoin que par devoir, l'honnête homme en prend l'habitude.
Plus le cœur de bonheur est plein, et plus en nous les craintes plongent ; plus le soleil est au déclin, et plus les ombres se prolongent.
Tout homme qui veut être libre dans le monde et dans sa maison, doit garder un juste équilibre entre son cœur et sa raison.
Chez un finot qu'on veut comprendre, ayons soin de nous attacher moins à ce qu'il veut nous apprendre qu'à ce qu'il cherche à nous cacher.
On voit des conteurs d'aventures éblouir d'esprit leurs voisins, comme ces riches devantures qu'offrent de pauvres magasins.
De sa tristesse on n'est pas maître, qui hier riait pleure aujourd'hui. Le cœur est un vrai baromètre dont le moteur n'est pas en lui.
On doit en tout temps, sur sa route, pour son salut et pour son bien, fuir l'homme qui de rien ne doute, la femme qui ne croit à rien.
Il est bonheur qui point ne passe ; on en goûte en tout temps le fruit en n'occupant que peu d'espace, en ne faisant que peu de bruit.
D'exalté qu'on est dans sa jeunesse, on devient modéré avec l'âge.
On arrive rarement de prime abord au bien ou à la vérité.
Oser être d'une opinion différente de celle de la foule exige encore un certain courage. Les hommes, comme les moutons, se jettent toujours du côté du plus grand nombre. Dans leur raisonnement comme dans la société ils n'aiment pas se trouver seuls ; l'isolement les effraie.
La vivacité, réprimée à temps, agit, sur un cœur bon, comme la fermentation arrêtée à point agit sur un vin généreux : en lui faisant déposer ce qu'il a d’acerbe, elle le fait devenir meilleur.
Inconséquence. Les hommes vantent sans cesse la liberté et ils n'admirent que les rois devenus grands par le despotisme.
Là où l'union établit ses concerts, c'est la joie qui marque à mesure.
Le pathos, la déclamation et l'emphase peuvent bien se mêler à ce qu'on affecte, mais non pas à ce qu'on éprouve.
L'amour se change en nectar ou en breuvage amer selon la main qui le verse et la source où on le puise.
Dans l'objet de leur culte, l'amoureux et le dilettante s'engouent plutôt de ce qu'ils cherchent que de ce qu'ils trouvent.