Il est des gens qui ne savent que nuire ; le seul bénéfice qu'il y ait à s'en faire des amis, c'est de ne pas les avoir pour ennemis.
Il n'est pas un parvenu qui ne désire encore parvenir à quelque chose.
On accroche son ressentiment contre quelqu'un à un seul motif, et l'on en a souvent mille pour l'aimer.
La pruderie qui survit, chez une femme, à la jeunesse et à la beauté me semble un épouvantail pour les oiseaux, oublié dans les champs après la moisson.
Le génie prosterné devant le pouvoir ne prospère pas mieux que le blé couché par le vent ; tous deux doivent mûrir debout.
Les sirènes de jadis sont les prospectus d’aujourd’hui ; comme elles, ils finissent en queue de poisson... d'avril.
L'athée, cherchant en vain Dieu dans la nature, me semble l'ombre niant le soleil qui ne la frappe jamais.
Quand le printemps vient à notre maison des champs sans nous y trouver établis, il jette ses violettes à la porte pour carte de visite.
Ne croire à ses talents que pour en remercier Dieu, c'est sanctifier l'amour-propre.
Le grand homme doit se retirer par moments de la scène pour ne pas fatiguer l'admiration ; car, si brillant que soit le soleil, il aurait bien tort de ne pas se coucher.
L'expérience dévoile trop tard les embûches tendues à la jeunesse, c'est le froid brouillard qui met à découvert la toile d'araignée quand les mouches ne sont plus là pour s'y prendre.
Les belles actions sont un peu comme les sirènes : il ne faut voir ni les motifs des unes ni la queue des autres.
La saveur des pensées détachées dépend d'une expression concise : ce sont des grains de sucre ou de sel qu'il faut savoir fondre dans une goutte d'eau.
Prétendre émouvoir, avec un même discours, des auditeurs différents d'âge, de sexe, d'état, d'éducation, c'est vouloir, avec une même clef, ouvrir toutes les serrures.
Celui qui ne voit pas Dieu partout ne le trouve nulle part.
Un diplomate ne cherche pas d'amis vrais ; les joues qui accueillent le fard congédient les baisers.
Petit-maître sur le retour, papillon sur la neige.
Les domestiques parfaits seraient les pires de tous chez nombre de maîtres dont le bonheur consiste à les reprendre de leurs fautes.
Celui qui aime ses flatteurs suit, sans le vouloir, le divin précepte : Aimez vos ennemis.
À l'auteur qui fait aimer ses livres je préfère celui qui s'y fait aimer.
La politique des courtisans ressemble à leur ombre : elle rampe et tourne avec l'astre du jour.
Les athées ont de meilleures raisons de craindre Dieu que de croire en lui.
À Paris, l'esprit court les rues ; aussi est-il parfois crotté.
Le bonheur de l'âme sensible s'accroît de ce qu'elle retranche au malheur d'autrui.
L'esprit fait vivre un ouvrage ; le génie l'empêche de mourir.
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