Il y a des femmes laides qui semblent venues au monde pour être laides, et n'avoir jamais pensé qu'elles eussent pu ne pas l'être. Ce sont les meilleures. Celles-là seules sont exemptes d'envie et de regret. Si elles n'ont pas le douteux avantage de pouvoir devenir des femmes courtisées et légères, trompant un peu tout le monde et se trompant elles-mêmes, elles sont très propres à être de bonnes sœurs, des tantes parfaites, des amies dévouées, voire des mères exquises, et finissent, à force de se faire respecter, par se faire adorer.