Où n'est pas la liberté, là est la nécessité, c'est-à-dire, l'action pure, invariable, fatale, des lois éternelles qui ne sauraient résister à elles-mêmes, se violer elles-mêmes. Ainsi la liberté seule explique le mal, et le mal prouve la liberté. Il n'y a, dans l'univers, de désordre possible que par la violation de ses lois, violation qui implique rigoureusement un agent libre, une force spontanée, indépendante, à un certain degré et dans certaines limites, de ces lois auxquelles obéissent aveuglément et fatalement tous les êtres privés d'intelligence et par là même de liberté.