La littérature, aujourd'hui, est idéologique, vaporeuse, capricieuse, impie, sensualiste, révolutionnaire ; elle idolâtre l'indépendance, elle n'a point d’unité ; elle cède à toute inspiration, elle s'abandonne à tout vent. Elle est sans conscience, sans esprit de suite, sans but moral ; elle marche au hasard, sacrifiant tout à la popularité et à la cupidité. Elle est comme à l'affût de tout ce qui peut plaire ou impressionner pour s'en faire un texte de prostitution et le jeter comme une amorce à l'avidité de la multitude ; le théâtre est surtout le lieu favori de ses ébats et de ses triomphes ; elle en fait comme une fournaise ardente où fermentent tous les instincts dépravés ; elle prête une oreille attentive aux hurlements des passions, et elle va partout les répétant avec un cynisme qui dégoûte et qui effraie.