Les citations sur le livre.

Un livre plein d'esprit en donne, l'esprit autour de soi rayonne.

Rien n'est froid et ennuyeux comme un livre bien écrit, où sous l'éclat du style se montre trop la personne de l'auteur. Mais un ouvrage écrit avec le cœur vous entraîne et vous charme, malgré ses imperfections.

L'indiscrétion des hommes, ainsi que la table des livres, indiquent ce qu'ils renferment.

Chacun de mes livres m'a surpris. Je n'ai jamais écrit les livres que je voulais écrire. Encore moins ceux que mes amis voulaient me voir écrire.

Un vrai livre est toujours quelqu'un qui entre dans notre solitude.

Un livre n'est pas un salon où l'on n'attend de vous que des politesses et où l'on vous juge mal si vous êtes assez bête pour dire des choses sérieuses, ni un cénacle où l'on braille le boniment politico-esthétique que réclament les copains. C'est un confessionnal, c'est un oratoire, où il faut se mettre tout nu devant Dieu, sous peine d'être damné.

Un livre est comme un tableau. Le plus beau sujet ne vaut rien s'il est mal peint.

C'est curieux, cette fascination que l'Académie exerce sur les échotiers et les critiques. C'est à croire qu'ils voudraient tous en être. L'idée ne les effleure jamais que l'important n'est pas d'être de l'Académie, mais d'écrire de bons livres.

Tel livre donne à croire que son auteur n'avait au lieu de cœur qu'un gésier.

Nous n'apprenons véritablement qu'avec les livres que nous ne pouvons juger : L'auteur d'un livre que nous pourrions juger devrait apprendre de nous.

Les livres ont leur histoire qui ne leur peut être ravie.

Certains livres semblent écrits, non pour nous instruire, mais pour qu'on sache que l'auteur savait quelque chose.

Le livre terminé, la dernière ligne écrite, c'est la cime gravie, la femme qui s'est donnée : On n'y tient plus qu'un peu.

Je viens de découvrir une bibliothèque remplie des livres que j'ai toujours rêvés de lire. Le plus étonnant c'est que c'est la mienne !

En étudiant les livres, on peut tirer de la science du passé des inductions que l'avenir déjoue, et que le présent ne peut pas toujours justifier.

En matière de livres, j'ai un grand principe : je ne lis que ceux qui m'ont été dédicacés par l'auteur. Cela m'a mis à l'abri de Balzac, Proust et pas mal d'autres.

J'en connais un qui a un beau palmarès de combines plus ou moins louches. Il mériterait de figurer dans le livre des retors.

Les personnes qui ne lisent par préférence que des livres frivoles ont certainement peu d'esprit, elles ne lisent que pour échapper à l'ennui que leur cause la nullité de leurs propres idées. Ne savoir ni penser, ni réfléchir, c'est végéter : on pourrait se tirer de cet état mortellement ennuyeux en s'appliquant, en lisant avec une extrême attention de bons ouvrages, dont la lecture bien méditée finirait par étendre l'esprit et par former le jugement ; mais l'indolence et la paresse font préférer les lectures qui ne demandent et ne méritent aucune attention.

Il est des livres où l'on respire de l'âme.

Un bon livre défendu est un feu sur lequel on marche et qui jette au nez des étincelles.

La plupart des livres sont comme les gazettes qui ne valent plus rien l'ordinaire suivant.

Recherchez les personnes dont la conversation vaut un bon livre, et les livres dont la lecture vaut l'entretien des philosophes.

Les livres sont les tombeaux où les auteurs renferment leur âme.

Le nom de Dieu est écrit sur toutes les pages du livre de la nature.

Un bon livre est un legs que son auteur fait au genre humain.

Je suis la vie pas à pas, et la vie ne fait pas un livre par an.

Si le lecteur ne tire pas d'un livre la moralité qui doit s'y trouver, c'est que le lecteur est un imbécile ou que le livre est faux au point de vue de l'exactitude. Car du moment qu'une chose est vraie, elle est bonne. Les livres obscènes ne sont même immoraux que parce qu'ils manquent de vérité. Ça ne se passe pas comme ça dans la vie.

Ne t'habitue pas à commencer des lectures et à les planter là pour quelque temps. Quand on a pris un livre, il faut l'avaler d'un seul coup : c'est le seul moyen de voir l'ensemble et d'en tirer profit. Accoutume-toi à poursuivre une idée. Puisque tu es mon élève, je ne veux pas que tu aies ce décousu dans les pensées, ce peu d'esprit de suite, qui est l'apanage des personnes de ton sexe.

Un livre, cela vous crée une famille éternelle dans l'humanité. Tous ceux qui vivront de vos pensées, ce sont comme des enfants attablés à votre foyer. Aussi quelle reconnaissance j'ai, moi, pour ces pauvres vieux braves dont on se bourre à si large gueule, qu'il semble qu’on a connus, et auxquels on rêve comme à des amis morts.

Nous sommes tous enfoncés au même niveau, dans une médiocrité commune. L'égalité sociale a passé dans l'esprit, on fait des livres pour tout le monde, de l'art pour tout le monde, de la science pour tout le monde, comme on construit des chemins de fer et des chauffoirs publics. L'humanité a la rage de l'abaissement moral, et je lui en veux de ce que je fais partie d'elle.