Louis Belmontet.
Biographie :

Les 67 citations de Louis Belmontet :
Le chagrin est pour tous un commun héritage. Triste, on est plus aimé, l'on aime davantage ; car le cœur en aimant cherche à se ranimer, et qui n'a point souffert n'est point digne d'aimer.
Aimer c'est s'abdiquer dans un autre soi-même, dès que le cœur se donne, il vit dans ce qu'il aime.
Crains et n'écoute qu'à demi, même un serment d'un ennemi.
Montre peu, si tu veux n'en être pas fâché, les défauts d'un voisin avec un doigt taché.
Aimer, c'est n'avoir plus l'empire de soi-même, on est esclave en sa maison. On a mis tout entier son cœur dans ce qu'on aime, et c'est au cœur qu'est la raison.
Avec l'amour aux saints accords, le corps est âme et l'âme est corps.
Que leur amour est différent ! L'homme en fait un combat et la femme un service. Le véritable amour n'est qu'un long sacrifice : La femme donne et l'homme prend.
O femme, ta puissance est l'art de la faiblesse. Ta douce servitude est encore ta noblesse.
Rien ne rend meilleur et n'attache comme les sentiments d'une femme sans tache.
L'amour, du mariage est la première fête. En s'usant il s'épure, il se retire au cœur : En amitié profonde il change sa défaite, et prend le nom de son vainqueur.
Mère, à l'art de prévoir ne sois pas étrangère, la première richesse est d'être ménagère.
Jeune fille aime en toi la peur de mal agir, le plus beau don du ciel c'est le don de rougir.
Femme dont le bonheur est presque une chimère, c'est le chemin du ciel que tu prends, étant mère.
De l'éducation le chemin est ardu. Mères, enfant gâté veut dire : cœur perdu.
Femme pure est pour l'homme épris de sa beauté, ce qu'un manteau d'hermine est à la royauté.
La femme enfant nous plait par son cœur qui fleurit ; jeune, par sa beauté ; vieille, par son esprit.
L'homme n'est qu'avec lui dans sa paternité : la femme est avec Dieu dans sa maternité.
La femme est, par le cœur servie, l'institutrice de la vie.
Malheur à l'âme personnelle ! Toute sa ressource est en elle.
Que nous font les trésors qu'on ne sait qu'enfouir ? Ce n’est pas les avoir que de n'en pas jouir.
L'avarice, qui hait ceux que le sort opprime, est une pauvreté qui jouit de son crime.
Le serpent qui digère et rampe dans sa joie, n'est-ce pas l'égoïsme à son bonheur en proie ?
Pour les quelques heureux qui règnent ici-bas, usufruitiers du globe, combien d'infortunés éveillés avec l'aube, qui vivent... pour ne vivre pas !
Qui veut faire du bien, s'il y met du retard, il désoblige ceux qu'il oblige trop tard.
Il faut, pour escompter l'avenir à valoir, faire non ce qu'on veut, mais ce qu'on doit vouloir.
Même la pauvreté résiste avec noblesse, car notre force alors naît de notre faiblesse.
Tous les livres sacrés en démontrent l'écueil : Le plus grand ennemi de l'orgueil, c'est l'orgueil.
Malheureux sont les temps où n'étant plus novices, à l'égal des vertus se pavanent les vices !
Lorsque du monde on est avide, c'est qu'on est vain ou qu'on est vide.
Nous aimons nos défauts tôt ou tard expiés : Le cerf vante ses bois et critique ses pieds.