Dieu fit de la vertu le grand dominateur : Elle est roi de la vie ; elle est le créateur.
Après celui d'avoir des enfants pour nous suivre, le bonheur le plus vrai pour qui vit, c'est de vivre.
Trop de bonheur, trop de malheur, nous ôtent de notre valeur.
Longue tristesse est un linceul qu'on se tisse pour le cercueil.
Un orgueil roturier, plus qu'il ne l'imagine, en voulant s'ennoblir trahit son origine.
Un extrême souvent à l'extrême s'allie. On est fou de sagesse et sage de folie.
Savoir estimer, don suprême, n'est-ce pas s'estimer soi-même ?
Biens désirés sont pleins d'appas : Qu'on aime bien ce qu'on n'a pas !
La raison a souvent de la mélancolie ; le grand rire est toujours l'éclair de la folie.
Les passions, par qui tant de cœur se dépense, mènent, à notre insu, plus avant qu'on ne pense.
Le fluide divin agite en son courant L'infiniment petit et l'infiniment grand.
Le monde est travaillé d'une âme universelle, et le système entier vit dans chaque parcelle.
Chaque mal a son miel, chaque bien son mordant : En gagnant nous perdons, nous gagnons en perdant.
L'ombre plaît à l'amour, il aime l'imprévu : Son charme fuit dès qu'il est vu. Des délices du cœur, le mystère est le voile. C'est dans la nuit que luit l'étoile.
N'ayez, pour qu'on vous mette au rang des bons apôtres, mauvaise opinion ni de vous ni des autres.
Se taire est l'art du cœur dans l'homme comme il faut : Le silence de ceux qui pensent parle haut.
Dans les actes du monde, où chacun a son rôle, le silence en tout temps vaut mieux que la parole.
Deux êtres en s'aimant font leur destin si beau, qu'ils se sentent encore vivre après le tombeau.
Dans le monde, où tout beau discoureur se prélasse, le sage est un cadran que dans l'ombre on déplace. Le penseur éloquent, au grand air, s'appartient. Le cadran, au soleil, marque l'heure qui vient.
L'air du monde amoindrit toute vertu loyale. La grande âme se perd dans l'âme sociale.
La conversation, en ses feux passagers, est un briquet qu'on bat avec des mots légers.
C'est par les yeux en nous que pénètre le jour ! N'est-ce pas aussi par les yeux que pénètre l'amour ? Par un filtre invisible il descend, il dilate, et l'existence au cœur comme la foudre éclate.
À tout culte de l'âme il faut un sanctuaire. Trop de pourpre en amour en devient le suaire.
L'homme vit pour l'honneur, la femme pour l'amour. Toute sa vie elle aime, et l'homme n'aime qu'un jour.
La gloire, les honneurs, la fortune, les armes, sont les seules amours qui pour l'homme aient des charmes ; la femme, jeune fille, épouse, et mère enfin, d'abord aime, aime encore, aime jusqu'à la fin.
Rendre le bien au mal, c'est un cœur qu'on prélève ; rendre le mal au bien, c'est aiguiser un glaive.
La femme sait cacher sous d'ondoyants rideaux même la beauté de son âme, et même au doux courant de ses désirs la femme comme un rameur tourne le dos.
Nos traits gravent en nous notre sincérité ; la physionomie est une vérité.
À quoi sert un grand luxe aux riens éblouissants ? À mieux faire éclater les mérites absents.
Ton âme est ta valeur, et tout ce qui vient d’elle est le seul trésor qui soit tien.
La femme boit l'amour dans une coupe amère dont Dieu dore les bords quand elle devient mère.
La vie est pour la tombe un grain ensemencé, dès qu'elle finit, au paradis elle a recommencé.
Dans l'existence tout s'engrène : Mal et bien ont et fleur et graine.
Quand par l'art de plaire excité, femme, ton cœur s'enfle et se gâte, tu fais de la simplicité une imposture délicate.
Le bien qu'on a fait, quand on s'aide, est tout ce que la mort possède.
Les rois sages ont l'art, aux époques douteuses, de redresser les lois quand elles sont boiteuses.
Nouveau gouvernement, existence en travail : La voile sous le vent n'est pas le gouvernail.
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