Les citations sur le malade

Ma mère garde les malades et le silence sur leurs maladies.

Un malade attaqué de la suette miliaire me rappelle involontairement un rosier en fleurs : tous les deux sont couverts de boutons.

C'est lorsqu'on est enrhumé qu'on voudrait manquer de toux.

Un malade renoncera plutôt à son traitement qu'un fonctionnaire.

Un remède qui est bon pour les uns peut être funeste aux autres, il ne doit par conséquent être employé avec les premiers malades venus.

Il y a deux moyens de guérir un malade : l'un consiste à agir sur le corps, l'autre consiste à agir sur l'âme.

Les malades finissent par tirer une sorte de vanité de la maladie qu'ils ont ; ils sont comme fiers de l'avoir, de la supporter et de pouvoir se faire les héros de la fatalité. C'est une des seules compensations que la maladie offre à ceux qu'elle frappe, et il faut la leur laisser, car ils n'en ont pas trop !

Sachez dès le début appliquer le remède ; plus tard c'est le malade, et non le mal, qui cède.

Évitez les pharmacies, elles sont pleines de gens malades.

Un homme maladif et affaibli se cache pour ne pas faire contraste avec les vivants et les joyeux. Le grand jour ne semble plus fait pour lui ; il se blottit dans son trou comme une orfraie. Il est dur de ne plus être à l'unisson avec ce qui se réjouit, de faire tache au soleil, de ne plus partager l'allégresse de la foule, et de disparaître dans les trappes de la vie, quand tant d'autres restent sur la scène !

Quand un malade a le sentiment d'être abandonné, la souffrance se fait plus insidieuse, plus cruelle.

Si tu es malade, il faut bien prendre la chose, cette vie est une vie de douleurs.

Malade bien souvent, comme il est long à mourir, le cœur !

Je ne crois nullement à la médecine, mais à de certains médecins, à des innéités spéciales, de même que je ne crois pas aux poétiques mais aux poètes. Et il est si ennuyeux d'être malade ! Car il faut se soigner et c'est là qu'on sent le fardeau de l'existence vous peser sur les épaules.

Le sage se promène dans le monde comme dans une infirmerie remplie de malades d'esprit, qu'il prend soin de guérir par les remèdes de son exemple.

Les illuminés sont ces malades qui nous guérissent.

Rien de plus inquiétant pour un malade qu'un bien-être inaccoutumé.

Il est des hommes qui souhaiteraient être malades pour utiliser leurs médicaments.

Un cœur malade ne peut guère écouter la raison que par l'organe du sentiment.

Les pauvres sont moins souvent malades faute de nourriture que les riches ne le deviennent pour en prendre trop.

Nul malade ne croit fermement de mourir, ceux-mêmes à qui le confesseur et le médecin ont parlé le plus nettement ressemblent à ces criminels qui se flattent que leur grâce les attend à l'échafaud.

La bizarrerie est une folie plus ou moins avancée, elle est presque toujours incurable, parce que de tels malades se croient toujours en bonne santé.

Il n'existe pas de malades imaginaires puisque ceux que l'on nomme ainsi souffrent autant que quiconque.

Le malade doit guider le médecin comme le chien guide le chasseur.

Un vieillard qui ne pense pas à la mort mais qui est malade : sa maladie s'appelle l'inconscience.