Les citations et maximes sur le mépris (2).

Le fat, ou le petit-maître, est l'espèce d'homme la plus vaine et la plus méprisable qui végète sur la surface de la terre.

Le meilleur des remèdes pour lutter contre la fierté méprisante que l'orgueil nous inspire, c'est de moins penser à nos bonnes qualités qu'à nos défauts, et plus à ce qui nous manque qu'à ce que nous possédons.

Si l'estime ne fait point d'ingrats, le mépris fait des ennemis, et souvent des ennemis irréconciliables. Les hommes pardonnent quelquefois la haine, jamais le mépris.

Le mépris éloigne les cœurs, et l'estime les concilie. Quoique nous n'aimions pas toujours ceux que nous admirons et que nous estimons, nous aimons toujours ceux qui nous admirent et qui nous estiment.

L'estime et l'affection des grands s'épuisent tellement entre eux et pour eux-mêmes, qu'il ne leur reste plus pour les autres que le mépris ou l'indifférence.

L'ingratitude doit exciter plus de mépris que de chagrin ; la plus cruelle situation pour une âme élevée est d'avoir à se plaindre de ceux à qui l'on doit.

Un excès de présomption n'est pas un vice aussi bas aussi dangereux qu'un humiliant mépris de soi-même.

Le mépris est un puissant remède contre le poison de l'orgueil !

La plus belle des vengeances est le mépris absolu.

Par le mépris et l'indignation les personnes bien nées répondent aux injures.

Il n'y a rien qui pique davantage le monde et qui excite plus son mépris que l'estime qu'un homme témoigne de lui-même, lorsque chacun voit ses faiblesses, et qu'il n'y a que lui à qui elles sont cachées.

L'homme est un mélange de raison et de folie qui le rend souvent plus digne de pitié que de mépris.

La punition la plus sévère pour une femme est le mépris de celui dont elle a cru être aimée.

Il n'y a peut-être point d'homme qui ne puisse devenir dangereux par le mépris qu'on a pour lui.

Rien ne prouve mieux le peu d'estime que les hommes ont pour leur espèce que le mépris involontaire qu'ils témoignent en général à tous ceux qui les amusent et qui servent leurs plaisirs : et la plupart des hommes donnent pour raison de leur mépris pour une femme, qu'ils l'ont eue.

Toute façon d'agir un peu trop familière engendre le mépris et devient cavalière.

Dans une société bien réglée et recommandable par ses mœurs, chaque individu est réellement responsable du mépris qu'on lui témoigne ; mais dans une société viciée dans son principe, le mépris retombe presque toujours sur celui qui l'a témoigné.

Un homme assez vain pour croire qu'il ne peut jamais être l'objet du mépris, y est d'autant plus sensible lorsqu'il ne peut plus se le dissimuler.

Le mépris consiste à penser d'une personne moins de bien qu'il ne faut, à cause de la haine qu'on a pour elle.

Le mépris n'est que le langage de la jalousie, de la haine et de l'estime voilées par l'orgueil.

Quand le mépris suffit à la haine, la vengeance lui est inutile.

L'estime est si peu nécessaire à l'amour, que le mépris même ne peut quelquefois ni en garantir, ni en triompher.

Appréhender le mépris, c'est l'avoir déjà mérité.

Le mépris et l'ennui sont nés de la mollesse.