Pierre-Jules Stahl
Biographie :

Les 29 citations de Pierre-Jules Stahl :
La folie chez les femmes n'a pas d'âge, ni la raison, elles sont folles ou sages dès le berceau.
Les femmes aiment beaucoup mieux inspirer de l'amour qu'en prendre.
Il y a des femmes qui peuvent vieillir impunément. Il semble que le temps ne puisse que les transfigurer et que la pureté de leur âme resplendisse d'un éclat plus doux encore, dans leurs dernières années, sur leur calme et beau visage. Jeunes, elles n'étaient que belles et dignes d'hommages ; vieilles, elles apparaissent peu à peu dans une auréole de majesté, et leur aspect commande aux plus légers le respect et la vénération.
Il n'y a de haines implacables que celles de l'amour.
La jalousie est une maladie plus encore qu'une passion, car elle connaît les douleurs de la passion sans en connaître jamais les âcres voluptés. Maladie effrayante qui frappe toujours deux êtres à la fois, celui qui ressent le mal comme celui qui en est la cause innocente.
La jalousie cherche son mal avec ce soin patient qu'un avare mettrait à chercher un trésor.
L'amour, c'est le double respect de soi-même et de l'être qu'on aime.
L'amour qui n'embellit pas l'âme n'est pas de l'amour.
L'amour est le passe-temps le plus gai et le plus agréable de la jeunesse.
Pleurer une femme qui mérite qu'on la pleure, c'est le bonheur sur la terre.
La femme riche et vraiment honnête a de la pitié et non du dédain pour celle qui n'est ni l'un ni l'autre. Son cœur lui dit que la malheureuse qu'elle coudoie avec effroi dans la rue n'y est pas descendue pour son plaisir, n'y cherche et n'y trouve pas le bonheur, et que le chemin qu'elle y fait doit être plein de misères et de douleurs sans nom. Elle se dit qu'elle serait plus coupable devant Dieu si elle tombait, elle que tout a aidé dans la vie et à qui tout a souri, si elle tombait d'un degré seulement, que cette malheureuse qui, née souvent au fond de l'abîme, ne connaît que l'abîme, et y reste, sans trouver dans sa route une main pour l'aider à en sortir.
La belle et noble vue que celle d'une honnête femme quand un bon sentiment la remue !
L'infidélité de l'homme détruit le bonheur conjugal, celle de la femme détruit le mariage lui-même : elle vicie son but et annule ses effets.
L'amour ne pardonne rien ou pardonne tout.
Le genre humain ne trébuche, le monde ne tourne si souvent de travers que parce que dans sa route se trouve celte poussière de diamant, ce grain de sable, cet écueil, qu'on appelle une jolie femme.
Une jolie femme est à la fois plus jolie que le plus joli des animaux, y compris les oiseaux, et plus élégante, plus plaisante à l'œil, plus charmante que la plus charmante fleur.
Une femme que ne retiendrait aucun autre devoir que ceux que toute femme a envers elle-même, et qui, après avoir fait à un homme digne de son amour l'aveu qu'elle l'aime, se refuserait à lui, ne serait peut-être pas plus honnête que si elle se livrait tout entière, mais elle serait assurément plus sage.
On peut s'attacher à un être vicieux, se lier à lui par les liens que forment d'un côté les sens, de l'autre la pitié, l'habitude, l'espoir de le ramener à une vie meilleure et de trouver des perles dans le fumier. Mais l'aimer de ce qui est l'amour, non. On n'aime que ce qu'on peut honorer.
La femme la plus simple est plus diverse, plus compliquée, que la plus compliquée des machines.
Il y a des femmes laides qui semblent venues au monde pour être laides, et n'avoir jamais pensé qu'elles eussent pu ne pas l'être. Ce sont les meilleures. Celles-là seules sont exemptes d'envie et de regret. Si elles n'ont pas le douteux avantage de pouvoir devenir des femmes courtisées et légères, trompant un peu tout le monde et se trompant elles-mêmes, elles sont très propres à être de bonnes sœurs, des tantes parfaites, des amies dévouées, voire des mères exquises, et finissent, à force de se faire respecter, par se faire adorer.
La laideur d'une femme est comme la tache du péché originel que l'eau de son baptême n'aurait pu laver et qui serait restée visible sur sa ligure. Elle ne peut s'en racheter que par la vertu et la bonté ; le vice laid est deux fois hideux. C'est la laideur de l'âme ajoutée à celle du corps.
Trop d'esprit peut faire faire à une femme bien des sottises. Trop de cœur ne peut guère lui faire faire que quelques-unes de ces adorables bêtises qui font d'une femme ce qu'on appelle une bête du bon Dieu.
Un homme d'esprit ne montre jamais son cœur tout entier. Une femme d'esprit en montre volontiers un peu plus qu'elle n'en a.
Une femme d'esprit a grande peine à être toujours et tout à fait bonne, quand elle y réussit, elle a un grand mérite.
Les femmes ont généralement de l'esprit. Il est assez rare d'en trouver qui en soient absolument dépourvues. Sur ce petit nombre, très peu s'en rendent compte, heureusement. Comme il est dans la nature des femmes de ne savoir point se passer de ce qui leur manque, celles-là essayent d'en avoir ; et, de simples bêtes qu'elles sont, elles passent sottes, et deviennent ainsi insupportables.