Quand on est jeune et qu'on a l'esprit porté à la raillerie, on se figure volontiers qu'en la déguisant bien et en la raffinant le plus possible, on la rendra presque agréable à celui qui en est l'objet et la victime ; on voudrait se persuader qu'il vous saura gré de l'avoir attaqué avec une arme si délicatement aiguisée ; et on ne se dit pas que plus elle est fine, plus elle pénètre loin, et plus elle fait de mal en définitive. L'homme condamné à mort serait-il amoureux de son bourreau parce que celui-ci viendrait avec un sabre trempé à Damas, et garni de perles à la poignée ?