Sans soupirer ardemment après une grande puissance, songeons à rendre bon compte de tout le pouvoir que Dieu nous confie. Un fleuve, pour faire du bien, n'a que faire de passer ses bords ni d'inonder la campagne : en coulant paisiblement dans son lit, il ne laisse pas d'arroser la terre et de porter ses eaux au peuple pour la commodité publique. Ainsi, sans nous mettre en peine de nous déborder par des pensées ambitieuses, tâchons de nous étendre bien loin par des sentiments de bonté ; et dans des emplois bornés, ayons une charité infinie.