Il est dans ce monde une âme, sœur de la mienne, dans laquelle je puis verser sans crainte tous mes soucis, toutes mes pensées, tous mes chagrins et toutes mes espérances. Il est un être qui s'occupe sans cesse de moi, dont mon bonheur est la grande affaire, l'intérêt suprême, un être à qui je puis tout dire, tout confesser, un être qui m'aime parce qu'il me connaît et qui me connaît parce qu'il m'aime, un être qui vit avec moi, qui vit en moi, et qui saurait, s'il le fallait, sacrifier tout, jusqu'à sa vie, sur le saint autel de l'amitié !