Les citations sur les sentiments (2).

Dans l'âge viril, la vertu est souvent le fruit de la raison ; mais dans la jeunesse, elle est toujours celui du sentiment.

Le sentiment est la conscience du cœur, comme la raison est la conscience de l'esprit.

Voulez-vous cultiver l'amitié : Ayez pour votre ami les sentiments que vous auriez pour vous-même ; endurez pour lui les mêmes travaux que vous supporteriez pour vous, jouissez de sa joie comme de votre joie, souffrez de sa douleur comme de votre douleur. C'est la pensée unanime des sages : Nous devons aimer nos amis comme nous-mêmes. Cela est possible : nous en avons l'idée, nous en voyons des exemples ; et il est clair qu'on ne peut rien imaginer de plus propre à faire le bonheur de la vie, qu'une semblable union.

L'amour est le plus abondant et le plus fertile de tous les sentiments.

On doit toujours pouvoir se rendre compte d'une idée, mais on ne peut pas toujours se rendre également compte d'un sentiment.

Le cœur de l'avare n'est en relation avec aucun sentiment humain.

L'instinct et le sentiment mènent les hommes. Ils obéissent à leurs passions, à l'amour, à la haine et surtout à la peur salutaire. Ils préfèrent les religions aux philosophies et ne raisonnent que pour se justifier de leurs mauvais penchants et de leurs méchantes actions, ce qui est risible, mais pardonnable.

La plupart des hommes se conduisent bien plus par leur caractère et leurs sentiments que par des raisonnements et des maximes.

Les sentiments chez les personnes richement organisées ne peuvent se développer que dans une sphère amie. De même que le prêtre ne saurait bénir en présence du mauvais esprit, que le châtaignier meurt dans une terre grasse, un musicien de génie éprouve une défaite intérieure quand il est entouré d'ignorants.

L'âme d'une femme a d'incroyables aptitudes pour s'harmonier aux sentiments : elle se colore de la couleur, elle vibre de la note qu'apporte un amant.

L'amour profane est un sentiment passager qui naît et meurt centre deux caprices : l'un le fait naître, l'autre le fait mourir.

L'homme est plus maître de son esprit que de son cœur. II donne en lui l'essor à sa pensée ou la retient à son gré, mais le sentiment lui est plus difficile à maîtriser, le sentiment est un flot de vie qui l'entraîne.

La pauvre estime est toujours mise en avant quand les autres sentiments sont absents.

Un sentiment doux et vif passe aussitôt qu'il est né, à peine a-t-on le temps d'en jouir ; c'est comme la fleur qui se flétrit aussitôt qu'elle est cueillie. Un sentiment plus durable devient monotone, on s'en fatigue autant qu'on en jouit. Hélas ! l'homme est toujours et en tout aux prises avec sa misère.

L'ironie est un caustique qui flétrit tout, même les plus doux sentiments.

Quand l'égoïsme est devenu une épidémie universelle, les femmes doivent échapper plus facilement que les hommes à la contagion, parce que ne tenant à la vie sociale que par les liens du cœur, quand elles s'égarent, c'est toujours le sentiment qui les entraîne.

Tout le charme d'une femme dépend des sentiments qu'elle éprouve ou qu'on lui suppose.

Chez une femme tous les sentiments se traduisent par des larmes.

La belle et noble vue que celle d'une honnête femme quand un bon sentiment la remue !

L'amour-propre offre lui seul plus de nuances que tous les autres sentiments ensemble.

Le papillon du sentiment n'éclot que sous le rayon de la bienveillance et dans l'atmosphère vivifiante de la sympathie. Soyons plutôt naïfs qu'ironiques dans l'intérêt de notre bonheur et du bonheur des autres, et ne tuons pas, sous la froideur piquante de la moquerie, la chrysalide qui demande à s'ouvrir.

Les plaisirs du cœur consistent dans le sentiment. Les plaisirs des sens nous sont communs avec les bêtes, ceux de l'esprit nous rapprochent des intelligences, mais nous ne sommes hommes que par le cœur.

Tous les raisonnements des hommes ne valent pas un sentiment d'une femme.

Si l'homme n'est jamais le maître de ses sentiments et de ses sensations, il doit l'être toujours de leur expression.

La galanterie, avec presque toutes les femmes, est le supplément de la pensée ou du sentiment.

Le sentiment maternel, plus complet que l'amour, développe dans le cœur des qualités qui semblaient lui manquer.

Un sentiment léger espère tandis qu'un sentiment profond désire.

Ne mettez jamais l'amour-propre à la place du sentiment.

Le premier sentiment qu'on doit chercher à inspirer est l'estime.

Nos sentiments sont à nous, mais nos manières sont à tous ceux qui peuvent nous voir.

Si vous avez quelque passion qui élève vos sentiments, qui vous rende plus généreux, plus compatissant, plus humain, qu'elle vous soit chère.

Le sentiment est le plus doux des tyrans ; quand il se met entre l'homme et son devoir, il est plus dangereux que l'erreur.

Ö bon jeune homme ! je veux bien que le langage du sentiment te plaise, mais non pas qu'il t'égare ; sois homme sensible, mais sois homme sage. Si tu n'es que l'un des deux, tu n'es rien.

Il est un sentiment qui réunit au charme de l'amitié tout ce que l'amour a de plus pur et de plus tendre : il existe entre personnes d'un sexe différent, il n'est ni de l'amour ni de l'amitié, mais il vaut mieux que tous les deux.

L'élévation des sentiments est une sorte de parure qui donne de l'éclat aux bonnes qualités.

L'élévation des sentiments est comme une superbe route, qui n'en reste pas moins abandonnée lorsqu'elle ne conduit à rien.

Le sentiment est aux plaisirs de l'amour ce qu'est le coloris en peinture ; il donne plus de lustre aux tableaux.

Il est des personnes pour qui le sentiment n'est qu'un rêve de la tête.

Il n'y a qu'une loi en sentiment, c'est de faire le bonheur de ce qu'on aime.