Suzanne Curchod (2)
Les citations de Suzanne Curchod :
La conversation entretient l'esprit, la lecture le cultive, mais la seule composition l'augmente.
Ce n'est jamais sans peine qu'on se resserre dans le cœur des gens qu'on aime, pour y faire place aux nouveaux venus.
Le philosophe est sans cesse à la tête de ses pensées et de ses sentiments, comme le bon économe est à la tête de ses affaires.
Un bienfait reçu est la plus sacrée de toutes les dettes.
Dès qu'une chose nous anime dans la conversation, et surtout dès qu'une chose nous déplaît, il faut que trois guides nous surveillent et nous modèrent : la vertu pour le ton de bonté, la raison pour les convenances, l'esprit pour les expressions.
Il faut gouverner sa fortune comme sa santé ; en jouir, lorsqu'elle est bonne, prendre patience, lorsqu'elle est mauvaise, et ne jamais recourir aux moindres remèdes violents qu'à la dernière extrémité.
Un chose bien commencée est à demi achevée.
Les hommes, épris de la gloire, sont sujets à prendre pour elle tout ce qui jette un vif éclat.
L'affectation et les vices avantageux sont l'enseigne de la médiocrité.
Une petite somme prêtée fait un débiteur ; une importante somme fait un ennemi.
Le sentiment du juste et de l'injuste est la loi primitive du cœur.
Les fous et les sots ne connaissent point de moyen terme entre les extrêmes.
Sans les besoins et les passions, l'homme resterait immobile à voir passer le fleuve du temps.
Les temps les plus heureux sont les plus fugitifs.
La religion des savants et des ignorants ne peut être la même.
Tout ignorant est esclave.
Une vanité franche déplaît moins qu'une fausse modestie.
La tête de l'ignorant est une éponge sèche, celle du savant est une éponge imbibée de nectar.
On pardonne à ceux qui se connaissent et qui se blâment, bien plus aisément qu'à ceux qui se méconnaissent et qui s'approuvent.
Les hommes ont besoin de l'avenir pour mettre de l'intérêt au présent ; car le présent étant composé de petites sections, nous n'y attacherions aucune importance, si nous ne pouvions pas le fortifier d'une suite de temps.
Les vieillards sont comme les vins, ils se corrompent ou se perfectionnent.