Tahar Ben Jelloun
Biographie :

Les 58 citations de Tahar Ben Jelloun :
Si vous dites toujours la vérité vous ne réaliserez jamais rien.
Aimer serait simple si nous n'étions tentés de posséder l'être qui nous intéresse.
Nous vivons une époque où il faut savoir rire de soi d'abord avant de rire des autres.
Un monde où il n'y a plus place pour l'ennui est un monde formaté par l'erreur et l'illusion. Il faut apprendre à nos enfants à s'ennuyer, c'est peut-être le meilleur moyen pour que jamais ils n'aient mal aux mâchoires à force de bâiller.
Le blasphème est porte ouverte sur l'enfer.
Le poète témoigne de ce qu'il n'a pas vu ni vécu.
Une maîtresse d'école demande à un enfant dont le père est écrivain : Sur quoi écrit ton père en ce moment ? — Sur des feuilles blanches, répond l'enfant.
Depuis que je ne baise plus, je me sens plus libre et j'aime de plus en plus les femmes. Je les aime mieux et plus qu'avant parce que le sentiment de liberté me donne des ailes, de l'humour et de la légèreté.
Ma naïveté a souvent été la source de mes erreurs, mais aussi ma capacité à rester humain face à la rapacité et à la volonté de nuire de certains.
L'amitié, c'est comme la fraternité : Quelque chose de commun dont on se passe aisément.
Un homme, un vrai, ne tombe jamais amoureux, sinon il est foutu !
C'est dans l'absence qu'on découvre l'intensité de l'amour ou ses ravages.
La mort est la dernière parole du destin.
Le temps est le meilleur bâtisseur de l'amitié.
Le destin est plein de trous, et la mort doit se trouver dans l'un de ces trous.
L'amitié est une religion sans Dieu ni jugement dernier. Sans diable non plus. Une religion qui n'est pas étrangère à l'amour. Mais un amour où la guerre et la haine sont proscrites, où le silence est possible.
Si notre amour est une erreur, mieux vaut en finir.
Les hommes ne sont pas très courageux, mais certains battent tous les records de lâcheté.
J'aimerais savoir peindre un cri comme Bacon, ou bien la peur, ce quelque chose qui me fige et me rend si vulnérable. Peindre la peur si précisément que je puisse la toucher, et ainsi la rendre inopérante, l'effacer, l'annuler de ma vie.
La bonne santé, physique et morale, ne cesse de voiler la réalité ; nous ne voyons jamais les failles, les blessures parfois béantes de ceux et celles que le sort a frappés. Nous passons à côté d'eux et dans le meilleur des cas nous éprouvons un sentiment de pitié, puis nous continuons notre chemin.
Un artiste ne peut avoir de certitudes. Tout son être, tout son travail sont habités par le doute.
Il faut aller voir ceux qui souffrent et qui attendent leur heure qui tarde à arriver. Voir un mourant est une façon d'être à la fois généreux et égoïste. Donner de son temps à celui qui est cloué au lit est une façon d'apprendre l'humilité, savoir que la vie tient à si peu de chose, que nous sommes des grains de sable, que nous appartenons à Dieu et à lui nous revenons ! Ceux qui ont peur de la maladie des autres devraient la braver et se familiariser avec ce qui nous attend. Voilà, mon fils, ce sont là des banalités, mais elles disent la vérité.
La laïcité, je te le rappelle, c'est aussi la liberté de conscience : tout citoyen a le droit de croire en Dieu ou de ne pas y croire. C'est cela, la liberté de pensée et d'opinion. Il peut même se moquer de la religion. Il n'ira pas en prison pour cela.
La France est un pays où la liberté de conscience ainsi que la liberté de dire et d'écrire sont sacrées. La censure n'existe plus. Si tu es Français, tu dois accepter cette loi. Si tu es Français et musulman, tu dois respecter les lois de la République. Être citoyen, c'est cela.
Le plus beau moment pour faire l'amour se situe entre la prière de quatre heures et le coucher du soleil. La nuit est faite pour dormir et pour reposer le corps qui a traversé une longue journée. C'est le moment le moins indiqué pour l'amour. Alors que l'après-midi constitue un espace creux dans la journée qu'il vaut mieux remplir par des ébats joyeux et répétés que par une partie de cartes où le sexe est en berne. Ce moment remplit toute la journée. Avant, on y pense et on se réjouit ; pendant, on jubile ; après, on se repose en y repensant tout en préparant sa nuit.