Pour les êtres qui pensent, le bonheur de la vieillesse ne se compose que d'alentours et de souvenirs. — C'est alors que l'on a besoin de considération pour suppléer aux autres jouissances, et pour remplacer les illusions détruites, les désirs éteints, les espérances évanouies. Ne pouvant plus donner, on a besoin de recevoir. — C'est l'hiver de l'âge, la saison qui ne produit plus. — Malheur à qui n'a pas en réserve les moyens d'adoucir ce qu'elle a de pénible et de rigoureux ; et on ne l'adoucit dans le monde, que par les égards qu'on y obtient ; dans sa famille, que par les consolations que l'on y trouve ; et dans la solitude, que par les souvenirs dont on peut s'honorer.