Les proverbes et dictons de l'Orient
Le dictionnaire contient 115 proverbes et dictons orientaux :
Ce qui n'est pas fait avec le temps est fait contre le temps.
La moindre difficulté arrête le premier des ignorants.
Reprenez en public moins qu'en particulier.
Faible, on approuve tout ; dur, on n'approuve rien.
Les pères dans la guerre enterrent leurs enfants.
Le mouvement du chef est le repos de tous.
Courbe le bâton vert et forge le fer rouge.
Interprétez toujours la conduite de vos amis par l'endroit le plus favorable, jusqu'à ce que vous appreniez quelque chose qui lasse votre patience.
L'exigence est source de progrès et de perfection.
Qui se justifie sans être accusé se rend coupable.
Aider un seul ami dans la nécessité vaut mieux que cent bienfaits mal distribués.
Rien ne cache mieux ce que l'on est que le silence.
Il n'y a pas de grandeur d'âme à se venger.
L'envie ne connaît point le repos.
Le coeur de l'insensé est dans sa bouche, la langue du sage est dans son coeur.
Prenez exemple sur ceux qui ont réussi, ainsi vous progresserez.
Soyez sincère, quand même votre sincérité devrait vous coûter la vie.
On est sage à proportion qu'on a reçu une bonne éducation.
Qui vit à crédit vend sa liberté.
Qui sait de quoi il est capable ne connaît point l'insuccès.
Un bon métier vaut mieux que de tendre la main.
La bonne foi se paie par la bonne foi.
Quoique notre corps n'opère pas par lui-même la vertu, il en est en quelque sorte le soutien ; il est par rapport à l'âme ce qu'une barque est par rapport au pilote : la barque n'agit pas par elle-même, mais elle est nécessaire au pilote pour qu'il puisse agir. De même, notre corps n'opère pas la vertu par lui-même, mais il est nécessaire à l'âme pour qu'elle puisse l'opérer. Il faut donc le conserver le plus que l'on peut, pour avoir occasion de pratiquer plus longtemps la vertu.
L'homme dépourvu de connaissances ne se fera jamais remarquer, malgré tout l'éclat de sa jeunesse, de sa beauté et même de sa naissance ; il ressemble à une belle fleur qui n'a aucun parfum.
La fortune vient les fers aux pieds ; mais lorsqu'elle se retire, elle les rompt tous par l'effort qu'elle fait pour fuir.
De tous les vices, il n'en est aucun de plus nuisible que la fureur du Jeu : on ne joue d'abord que par complaisance ou par désœuvrement ; on ne donne que des moments au jeu, puis des heures, puis des nuits entières ; et c'est ainsi que la passion, s'allumant par degrés, dévore le temps, plus cher que l'or, et fait oublier les devoirs les plus sacrés. La ruine à ce métier est le partage du plus grand nombre. Ceux qui prospèrent aujourd'hui, demain seront dans la misère. Cependant ils triomphent ; ils ne doutent plus de rien lorsqu'ils ont dépouillé quelqu'un : attendez, ils seront dépouillés à leur tour.
L'échanson de la destinée présente aux mortels une coupe remplie, tantôt d'une liqueur délicieuse, tantôt d'une liqueur plus amère que le fiel : Le sage la vide avec confiance ; aussi impénétrable aux rigueurs de la fortune qu'en garde contre ses faveurs, il ressemble à un rocher contre lequel les flots irrités viennent se briser.
La vertu à la fin se décèle, comme le musc se fait sentir, quelque soin qu'on prenne de le cacher. Il n'en est pas de même de la vanité, celle-ci veut s'infiltrer partout.
Un diamant avec quelques défauts est préféré à une simple pierre qui n'en a pas.
Les hommes font paraître de la folie en cinq occasions différentes : lorsqu'ils établissent leur bonheur sur le malheur d'autrui ; lorsqu'ils entreprennent de se faire aimer par la rigueur ; lorsqu'ils veulent acquérir la science au sein de la mollesse et des plaisirs ; lorsqu'ils veulent se créer des amis sans faire des avances, et lorsqu'étant amis, ils ne veulent rien faire pour secourir leurs amis dans le besoin.