Les proverbes et adages orientaux (2)
Les meilleurs proverbes de l'Orient :
Les maux que nous faisons aux autres nous poursuivent, ainsi que notre ombre suit notre corps.
La familiarité des grands est périlleuse, c'est un feu auquel on se brûle.
Sois juste envers ton domestique, si tu veux t'assurer son attachement et son exactitude ; que tes ordres soient raisonnables, si tu veux une prompte obéissance : homme, il a l'esprit de l'homme ; la rigueur et la sévérité peuvent inspirer la crainte, et jamais l'amour.
Le corps est fortifié par les nerfs, l'âme doit être corroborée par l'amitié.
Instruisez l'enfance dès que son esprit devient capable d'instruction ; mais ménagez sa faiblesse, et sachez vous accommoder à sa raison naissante ; laissez à cette jeune fleur le temps de s'épanouir, et ne la flétrissez pas toujours en l'échauffant imprudemment dans votre sein.
Il ne faut pas se fier aux apparences : le tambour avec le bruit qu'il fait, n'est rempli de rien.
Il n'y a pas de maladie plus dangereuse que le défaut de bon sens.
À force de nous mentir, on ne croit plus le menteur même quand il nous dit la vérité.
Il en est du mensonge comme d'une plaie qui laisse une cicatrice après elle.
L'homme doit se nourrir ; mais il ne suffit pas qu'il nourrisse son corps, il doit se nourrir tout entier, et surtout alimenter son intelligence qui est la plus belle partie de lui-même.
Qui ne détruit pas le malheureux « moi » ne sera jamais capable de rien de grand.
Il vaut mieux battre le fer sur une enclume que de rester debout les bras croisés.
Les amis intéressés ressemblent aux chiens des places publiques, qui aiment mieux les os, que ceux qui les leur jettent.
L'aumône du riz est sans contredit la plus estimée, mais la douceur de la parole la surpasse.
Ne méprisez jamais personne ; regardez celui qui est au-dessus de vous comme votre père, votre semblable comme votre frère, et votre inférieur comme votre fils.
Celui qui, dans les différents événements de la vie, se livre avec impétuosité à son premier mouvement ou qui agit avant de réfléchir, commet souvent des fautes, et s'expose à beaucoup de dangers. Le sang froid et la tranquillité d'âme lui font éviter les uns et les autres.
Le ciel donne de la pluie à la terre, mais la terre ne renvoie au ciel que de la poussière : c'est qu'on ne tire d'un vase que ce qu'il contient.
L'homme d'un bon naturel est un vase d'or, qui se rompt avec peine et qu'on raccommode aisément.
L'homme d'un mauvais caractère ressemble à un pot de terre, facile à casser et difficile à recoller.
L'homme de bien ne conçoit jamais de haine, il pardonne même au méchant qui le maltraite.
Sois toujours pourvu du nécessaire suivant ta condition ; mais ne fais pas toute la dépense que tu pourrais faire, afin que l'économie de ta jeunesse soit ta consolation dans un âge plus avancé.
Le plus près que l'homme puisse approcher du bonheur, dans la carrière de la vie, c'est de posséder la liberté, la santé et la paix du cœur.
Le pain dérobé par le méchant se change en poussière dans sa bouche.
L'affabilité est l'ornement de la grandeur : la fierté ne sied que dans l'infortune.
Il ne faut pas tendre la main si loin qu'on ne puisse la retirer sans danger.
Qui sait écouter et se taire sait apprendre et retenir.
Dans le pays de l'amitié, l'on ne connaît pas la distance d'un lieu à un autre ; rien n'est près, rien n'est loin : l'ami, quoique absent, est toujours présent à l'ami par l'imagination. Si l'éloignement sépare leurs corps, la pensée réunit leurs âmes.
Toute famille a un crocodile au fond de sa citerne.
Une demi vérité est pire qu'un mensonge entier.
Pour connaître les hommes, il faut les manger avec beaucoup de sel.